Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration (1874)
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CHAPITRE 1 ER  : MALADIES DES CAVITÉS NASALES

Les cavités nasales ou fosses nasales servent à l'olfaction, mais en livrant passage à l'air, elles concourent à l'accomplissement de l'acte respiratoire et à la phonation.

 

Les maladies qu'elles présentent à notre examen sont  :

 

1° le coryza aigu et chronique ;

2° l'ozène ou la punaisie ;

3° l'épistaxis ou l'hémorrhagie nasale ;

4°  les polypes.


ARTICLE PREMIER  : CORYZA

(Rhume de cerveau. -   Catarrhe nasal.)

 

Inflammation catarrhale de la membrane muqueuse du nez, dite olfactive, parce qu'elle est le siège de l'olfaction, ou pituitaire, parce qu'elle exhale la pituite des Anciens et qui tapisse toutes les surfaces des cavités nasales.

 

On a cru longtemps, jusqu'au dix-  septième siècle, et dans le monde beaucoup de gens partagent encore cette erreur, que les produits de la sécrétion, qui est un des symptômes les plus importants du coryza, dérivaient de la cavité crânienne elle-  même ; l'expression vulgaire de rhume de cerveau a pu contribuer à entretenir cette erreur. Il n'en est rien ; ces produits sont toujours engendrés par la membrane muqueuse enflammée. Les yeux fixés sur les orifices de la lame criblée de l'ethmoïde, la science avait prononcé que c'était par ces orifices que s'écoulait l'humeur provenant des ventricules cérébraux ; le squelette seul offrait cette apparence de raison.

 

Plus tard, on a su, par les progrès de l'anatomie, que la lame criblée de l'ethmoïde, qui forme la paroi supérieure des cavités nasales était, comme tout le reste de ces cavités, tapissée par la membrane muqueuse du nez, et du même coup, on est alors arrivé à savoir qu'il n'y avait pas de communication directe entre les ventricules et les cavités nasales, et que c'était la membrane qui les séparait qui fournissait elle-  même aux frais de la sécrétion.


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