Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration (1874)
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Traitement

 

La thérapeutique, pour être efficace, doit tirer ses indications de l'ensemble des symptômes et des signes révélés par l'état général ; ce n'est pas un symptôme qu'il faut avoir en vue, mais tous les symptômes ; ce n'est jamais un côté de la situation, mais la situation tout entière qu'il faut embrasser d'un regard prompt et sûr.

 

D'un autre côté, la phthisie ne se révèle pas à nous exclusivement par la poitrine. Il est certain que le phtisique se présente à nous avec des traits généraux qui le caractérisent, à toits les degrés de la tuberculisation, souvent même avant que le tubercule ait pu être localement et matériellement constaté. Il ne fut donc jamais plus nécessaire que dans le traitement des phtisiques de ne rien négliger de l'ensemble des symptômes. Le choix du médicament curatif est à ce prix. Notre loi est sûre dans ses effets, Mais à la condition qu'elle soit convenablement appliquée, et son application est fautive toutes les fois qu'un médicament est donné à un malade sans une similitude parfaite avec tous les désordres physiques et moraux, partiels ou généraux que représente l'individu.

 

Après cette déclaration, on ne s'étonnera pas que je me sois appliqué, dans le traitement de la phthisie, à énumérer, à propos de chaque médicament, l'ensemble des troubles organiques et fonctionnels qui constituent son individualité. C'était le seul moyen d'apprendre à guérir, puisque la guérison ne s'obtient qu'à cette condition immuable : d'opposer à une individualité morbide bien déterminée une individualité médicamenteuse parfaitement semblable.


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