Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration (1874)
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Traitement curatif du coryza aigu et chronique.

 

Aco. nap. -   Chatouillement dans le nez, éternuements violents et fréquents, pression à la racine du nez, pesanteur de tête, pression dans le front, froid dans la tête ; vers le matin, écoulement abondant par le nez d'un liquide clair, un peu salé ; larmoiement, brûlement et pression dans la gorge, rougeur de la conjonctive, photophobie, subtilité de l'odorat, spécialement à l'endroit des mauvaises odeurs ; excoriation dans la gorge et une sensation comme si une mucosité gluante était amassée dans le pharynx, provoquant à renâcler ; voix faible et légèrement enrouée ; mouvement fébrile précédé de frissons dans le dos ; faiblesse, lassitude et pesanteur douloureuse dans les membres ; réveils fréquents et en sursaut, à cause de la sécheresse dans la bouche et dans la gorge qui oblige à boire ; agitation, cris chez les enfants, inaptitude au travail d'esprit.

 

Coryza des nourrissons  : Éternuements, écoulement nasal, enrouement ou râle dans la gorge, chaleur brûlante par tout le corps, accélération du pouls et de la respiration ; toux sèche, brève, avec cris.

 

Coryza avec écoulement âcre, aqueux, très-  clair, les yeux souvent larmoyants  : forte fièvre, respiration accélérée ; face rouge et bouffie, tendance au sommeil, avec tressaillements fréquents ; soif ; peau sèche, chaude ; urine rare.

 

Au commencement du coryza, quand il y a fièvre synoque ; comme c'est le cas fréquent chez les enfants, chez les femmes délicates et chez tous les sujets impressionnés par le froid subit.

 

Coryza avec mal de tête et grondements dans les oreilles ; un peu de fièvre et insomnie.

 

Alli. cep. -   Coryza aigu, fluent plus fort du côté gauche, s'aggravant le soir et dans la chambre, s'améliorant au grand air  : écoulement d'un liquide brûlant qui excorie les parties avec lesquelles il est en contact, larmoiement des deux yeux, mais plus marqué à l'œil gauche, les larmes ne sont accompagnées d'aucune chaleur.

 

Céphalalgie, sentiment de chaleur générale, soif, toux, tremblement des mains, éternuements violents ; aussitôt qu'il fait une inspiration profonde, un éternuement survient immédiatement.

 

On a observé que le coryza survenu après avoir eu les pieds mouillés, ou sous l'influence du vent N-  O, est encore plus impressionné par Alli. cep.

 

Alumina. -   L'Alumina porte avec elle la sécheresse des muqueuses ; nous en avons une preuve nouvelle par la nature de l'écoulement qui justifie son emploi dans le traitement du coryza chronique  : issue de gros morceaux de matières desséchées et d'un jaune vert, que le patient amène au dehors avec des efforts considérables pour se moucher.

 

Obstruction du nez.

Croûtes dans les narines.

Écoulement épais et de mauvaise odeur.

Diathèse scrofuleuse.

Perte de l'odorat, douleur à la base du nez et dans les sinus frontaux.

Teint blême.

Aspect maladif.

Très ancienne propension à s'enrhumer du cerveau.

 

Amm. carb. -   Le nez est obstrué surtout la nuit ; il ne peut respirer qu'avec la bouche ouverte ; écoulement séreux et brûlant qui excorie les parties qu'il touche.

 

Addition précieuse à Nux et Sambuc, quand l'enfant tout près de s'endormir se dresse vivement sur son séant, comme s'il étouffait.

 

L'étouffement de Sambucus n'arrive pas au moment où l'enfant est sur le point de s'endormir, mais seulement après qu'il est endormi.

 

Ars. -   Coryza aigu fébrile dans lequel le nez est bouché et où, malgré cela, il se fait un écoulement aqueux, cuisant, brûlant, excoriant le bord des narines et la lèvre supérieure au-  dessous des narines.

 

Éternuements continuels, violents, avec épistaxis.

Larmoiement ; un peu de rougeur aux conjonctives, avec brûlure dans les yeux ; un peu de gêne dans la gorge avec sensation de brûlure et de la peine à avaler.

La voix est tantôt forte, tantôt faible, le plus souvent enrouée ; complication de catarrhe trachéal.

Toux sèche, fréquente, surtout après avoir bu ; en respirant un air frais, il se produit un chatouillement dans le larynx ; la langue est le plus souvent sèche quoi qu’il boive peu à la fois, mais souvent ; soif vive, peu d'appétit ; ou diarrhée ou constipation ; grande faiblesse ; chute rapide des forces sans proportions avec l'indisposition.

Face pâle et agitation la nuit qui pousse le malade à quitter le lit.

 

-   Coryza chronique avec écoulement de mucosités âcres, corrosives.

 

-   Coryza périodique. -   Il est un coryza particulier que l'on rencontre spécialement chez les femmes très-  impressionnables et douées en même temps d'une grande puissance de vie, qui ne se fait pas remarquer par une intensité trop grande, ni par l'irradiation de l'inflammation aux bronches et qui pourtant revêt presque les caractères d'une névrose de l'appareil respiratoire.

 

Il s'accompagne, la nuit surtout, d'une très grande angoisse, de la difficulté à respirer, de palpitations de coeur, de cardialgie.

Cet état n'est soulagé et guéri que par Arsenic.

Soif intense, le malade a fréquemment besoin de boire, mais il boit peu à la fois.

Amélioration à l'air chaud, et en se couvrant.

 

Arum. triph. -   Coryza peu intense, mais gênant par ce fait que le nez est littéralement bouché, que pour respirer on est obligé de tenir constamment la bouche ouverte.

 

D'ailleurs la pituitaire est excoriée et saignante, l'écoulement est ichoreux, âcre, excoriant la lèvre supérieure.

Il se mêle au rhume une irritation des yeux, de la bouche et de la gorge.

Sensation brûlante dans la bouche et la gorge avec flux de salive, la langue est rouge et ses papilles sont redressées, les lèvres sont tuméfiées et douloureuses.

 

Bell. -   Coryza sec ou fluent avec chaleur à la tête, rougeur intense du visage, prédominance du mal de tête, pesanteur et pression dans le front, spécialement au-  dessus du nez ; sensation de sécheresse brûlante dans les yeux ; rougeur et gonflement de la muqueuse du nez, gonflement du nez ou seulement des ailes du nez, l'odorat est alternativement subtil ou amoindri ; une mauvaise odeur s'échappe du nez, sécheresse et chatouillement dans le nez, surtout dans la narine gauche.

 

Écoulement par le nez d'une eau âcre ou d'un mucus strié de sang.

Rougeur érysipélateuse du nez, ou seulement des ailes du nez, sur le bout du nez, le dos du nez et quelquefois sur la lèvre supérieure.

La douleur, la rougeur et la chaleur du nez se propagent dans toute la bouche, gagnant le pharynx, les amygdales, causant de la difficulté à avaler.

Sécheresse de la langue et, en raison de cette grande sécheresse, grande avidité pour l'eau.

 

Éternuements fréquents qui impriment à la tête des secousses douloureuses.

Envie de dormir incommode et lassitude d'esprit pendant le jour.

Alternatives fréquentes de frisson et de chaleur avec rougeur des joues ; fièvre ; la peau du corps est chaude et sèche, pouls fréquent, pas d'appétit, selles insuffisantes et urine peu abondante avec besoin fréquent d'uriner.

Les exacerbations ont lieu dans l'après-  midi et le soir vers minuit.

 

Quand à la suite de la brusque suppression du coryza, il survient de la douleur au-  dessus des yeux avec rougeur au visage.

 

Calc. C. -   Rend de très grands services dans les coryzas aigus qui arrivent tout d'un coup,. avec écoulement, goutte à goutte, d'une eau claire, par le nez ; écoulement abondant avec éternuements violents fréquents par suite de piqûres et de prurit dans le nez ; sensibilité du nez et chaleur dans la tête ; grande sécheresse de la bouche avec une sensation de picotement et d'irritation à la partie postérieure du palais, excitant à tousser.

 

Léger frissonnement alternant avec de la chaleur, surtout dans l'après-  midi ; chaleur pendant la nuit, le matin au réveil chaleur à la face, pesanteur de tête et douleur pressive dans le front, à la racine du nez.

Raideur à la nuque.

 

-   Utile surtout chez les enfants scrofuleux qui sont sujets à s'enrhumer facilement. Après Cham., Calc. c. partage avec China le privilège d'être le médicament protecteur de l'enfance.

 

-   Coryza sec avec obstruction du nez, mais le plus ordinairement fluent.

Épistaxis le matin.

 

Carbo. veg. -   Coryza avec enrouement ; le coryza revient tous les soirs.

Forte impression de froid par toute la tête.

Éternuements fréquents provoqués par un chatouillement continuel et violent dans le nez ; mucosités nasales assez abondantes, prurit autour des narines ; éruption aux angles des ailes du nez.

Épistaxis, la nuit et le matin.

 

Caustic. -   Coryza sec chronique avec obstruction des deux narines, et voix rauque, puis enrouée et voilée au point de ne pouvoir plus parler à haute et intelligible voix ; sensation d'écorchure dans le larynx et dans la poitrine, derrière le sternum.

 

-   Coryza fluent avec toux aggravée le matin et enrouement matinal ; agglutination des paupières le matin.

 

Cham. vulg. -   Coryza des enfants, avec écoulement muqueux ou aqueux, narines enflammées, gercées et excoriées ; état fébrile, soif, lèvres gercées, une joue rouge, l'autre pâle.

 

Toux avec râle muqueux dans la poitrine, agitation, insomnie.

L'enfant est soulagé dans ses angoisses quand on le promène sur les bras dans l'appartement ; soif.

La complication de coliques confirme le choix de Cham.

 Ce coryza est ordinairement le fait d'un refroidissement, le corps étant en sueur.

 

Dulcam. -   Coryza sec qui s'aggrave au plus léger froid ; qui se produit chaque fois que la température s'abaisse.

Aggravation au repos, amélioration par le mouvement.

 

Euphr. -   Coryza fluent avec éternuements et sécrétion abondante de mucosités blanches qui s'écoulent à la fois en avant et en arrière ; forte irritation des yeux ; cuisson, larmoiement et photophobie.

 

Sensibilité de l'intérieur du nez.

Aggravation au grand air, tandis que pour All. cep. la prédominance des symptômes est marquée sur le côté gauche de la tête et des yeux, c'est le côté droit qu'Euphrasia affecte de préférence.

 

Gelsem. -   Enraye le Coryza à son début s'il est pris aussitôt que l'on ressent le froid à la tête, que l'on commence à éternuer, et qu'apparaît un écoulement aqueux par le nez.

Le tableau de Gels. est complet si l'on y ajoute un peu de mal de gorge, de la gêne en avalant, des élancements dans l'oreille soit d'un côté, soit de l'autre ; un peu de surdité.

Malaise général qui. donne l'appréhension d'être plus sérieusement malade.

C'est surtout le médicament du Coryza aigu symptomatique d'une fièvre éruptive.

 

Hepar. sulph. -   Coryza sec, fébrile, surtout chez les enfants scrofuleux et rachitiques avec enrouement ou voix sourde, toux croupale.

 

Coryza chronique, fluent, avec nécessité continuelle de se moucher, enchifrènement plus fort le matin, gonflement inflammatoire du nez ; écoulement peu épais, de mauvaise odeur, quelquefois jaune ; écoulement gluant par une seule narine ; prurit dans le nez qui provoque des éternuements, croûte dans le nez ; en se mouchant, sensation désagréable dans le côté gauche du nez et sifflements avec bruits secs dans l'oreille.

 

L'intérieur du nez et même le dos du nez extérieurement est très sensible et douloureux au toucher ; l'inspiration d'un air froid est particulièrement désagréable.

Frissons et grande impressionnabilité à l'air froid.

L'odorat n'est point émoussé.

 

Symptômes concomitants. -   Chaleur, rougeur et prurit dans les oreilles.

Croûtes sur et derrière les oreilles.

Otorrhée fétide.

Gonflement de la face avec rougeur érysipélateuse.

Douleur dans les os de la face en y touchant.

Éruptions autour de la bouche ; élevures pruriantes sur le menton.

La plus petite écorchure à la peau devient une plaie qui suppure.

Ophthalmie scrofuleuse.

Chaleur sèche la nuit, grande disposition à transpirer pendant le jour.

Un des agents les plus puissants contre les suites de l'abus du Mercure.

 

Hydrast. can. -   Coryza chronique, opiniâtre, chez les sujets qui ont habituellement lune santé déplorable.

 

Le nez est constamment bouché, une céphalalgie frontale et une sécrétion constante de larmes se mêlent au coryza.

Sensation de cuisson et d'excoriation dans les narines ; croûtes abondantes dans les narines ; épaississement de la membrane muqueuse ; enflure des cornets, écoulement clair parfois ; mais, le plus ordinairement, issue par le nez de mucosités fort épaisses et très abondantes ; émaciation.

 

L'arrière-  gorge est toujours tapissée d'un mucus gluant, tenace, blanc ou jaune, mais toujours de mauvais goût.

 

Kali. bichr. -   D'une appropriation exacte toutes les fois que l'écoulement nasal est épais, filandreux ; que l'irritation envahit la gorge et tend à se propager de haut en bas.

 

La narine droite fournit une sécrétion plus abondante, et ce qui prouve qu'elle est plus particulièrement le siège d'une inflammation plus intense, c'est que le sac lacrymal de ce côté est tuméfié et que le malade éprouve des élancements dans cette région.

Les sécrétions ont lieu ordinairement le soir ; le matin, il y a plus de sécheresse ; le matin aussi, il y a souvent saignement de nez.

 

Lach. -   Coryza violent avec éternuements et mal de tête ; grande chaleur interne au front, chaleur au nez, rougeur au bout du nez, écoulement aqueux, chaleur désagréable par tout le corps et chaleur extrême aux mains et aux pieds, éclat des yeux, irritabilité, agitation, malaise.

 

Lycop. -   Coryza chronique.

 

La teinte jaune si caractéristique du Lycop nous signale, même dans le Coryza, sa valeur thérapeutique ; il réussit mieux quand l'écoulement du nez est jaune et que le sujet porte au visage une teinte ictérique.

Croûtes dans les narines ; excoriation de la lèvre supérieure par l'âcreté de l'écoulement.

L'obstruction du nez est telle, la nuit, qu'il est obligé en dormant de respirer la bouche ouverte, d'où sécheresse désagréable dans la bouche, sans soif.

Constipation, tristesse, humeur plaintive.

 

Le Coryza de Lycop se distingue des autres coryzas par la conservation intacte de l'odorat.

On a même dit que l'odorat y gagnait plus de finesse, ce qui mérite d'être remarqué par sa rareté.

 

Merc. sol. -   Coryza fluent en général, fébrile, accompagné de beaucoup d'éternuements et d'un écoulement considérable, aqueux et corrosif, s'échappant par gouttes.

Le nez est gonflé, érodé, tuméfié ; l'écoulement quelquefois visqueux, il exhale une odeur de vieux rhume et la tête n'est que médiocrement douloureuse et entreprise.

 

-   Coryza fluent avec inflammation catarrhale de la gorge, du larynx, de la trachée, des grosses bronches et des yeux.

Enrouement et raucité de la voix.

Toux sèche, rauque, par un chatouillement continuel dans le larynx, avec ou sans fièvre.

Douleur de pression, de tension, de déchirement dans le front, dans les joues, dans les dents de la mâchoire supérieure et dans les oreilles.

Exacerbation dans la nuit.

Frissons dans la journée, sueur abondante la nuit, qui sent l'aigre, et après avoir sué la nuit, le malade n'en est pas mieux le matin.

 

-   Une partie des sécrétions nasales passe par l'arrière-  gorge et occasionne des graillonnements.

Soif.

Aggravation par la chaleur et pourtant le froid est mal supporté.

 

Natr. carb. -   Coryza devenu habituel, avec écoulement épais, verdâtre.

Ce médicament partage, avec Natr. mur., la particularité de n'affecter qu'une narine, mais, de plus, par une nuance toute particulière de sa pathogénésie, il s'applique plus spécialement aux coryzas dans lesquels les narines ne se vident que périodiquement, par intervalles, tous les deux jours, par exemple, seulement ; le reste du temps, le nez est constamment obstrué.

 

Natr. mur. -   Coryza chronique d'une seule narine, de la gauche le plus souvent.

Le nez est gonflé et sensible de ce côté seulement.

Croûtes dans cette narine et desquamation farineuse.

Perte de l'odorat et du goût.

 

Dans la journée, sensation de sécheresse dans les fosses nasales postérieures, mais le matin, au réveil, raclement pharyngien qui détache des mucosités épaisses, plus ou moins abondantes.

Il y a alors enrouement et chatouillement au fond de la gorge qui excite à tousser.

Larmoiement continu par suite de l'obstruction du conduit lacrymal.

 

Symptômes concomitants. -   Constipation très rebelle dans laquelle nul besoin d'évacuer ne se fait sentir ; les intestins paraissent être dans un état d'inertie complète.

Céphalalgie qui commence tous les matins au réveil.

Répugnance pour la nourriture.

 

Si le médecin homœopathe avait à intervenir dans la cure d'un coryza chronique, après des applications de nitrate d'argent, ce qui arrive souvent, puisque c'est là un substitutif que la vieille École a l'habitude d'honorer de sa confiance, je donne le conseil de commencer le traitement homéopathique par Natrum muriaticum qui antidotera les effets fâcheux du substitutif.

 

Nux vom. -   Quand le Coryza commence, sécheresse du nez, les narines sont complètement bouchées, mal de tête avec pesanteur dans le front ou douleurs d'élancements et de déchirements.

Démangeaison dans les narines ; éternuements violents ; le matin et dans le jour, il se fait un écoulement du nez, mais la sécheresse reprend le soir et la nuit. Sécheresse de la bouche sans soif ; constipation.

Chaleur fébrile alternant avec des frissons, particulièrement le soir.

Le soir, chaleur à la tête et rougeur brillante des pommettes.

Toux sèche, amélioration par le mouvement et en se tenant à la chaleur.

Sensation de lassitude ou d'impatience, morosité, irritabilité.

 

Plus tard, l'occasion se présentera de parler de l'opportunité de Sambucus, chez les nourrissons, dans le cas d'oblitération des narines, faisant obstacle à l'allaitement et obligeant les enfants à dormir la bouche béante.

 

Dans ces mêmes cas, Nux vom. se recommande également à l'attention des praticiens.

Une grande sécheresse du nez est alors le symptôme prédominant ; sécheresse principalement la nuit.

 

Phosph. -  Éternuements fréquents avec crainte d'éternuer, à cause d'une douleur que l'éternuement provoque dans la gorge, ou éternuement spasmodique avec douleur dans la tête et constriction de la poitrine ; sensation de plénitude dans le nez, surtout en haut dans la narine gauche, avec mucosités molles ; écoulement par le nez, jaune, verdâtre ou sanguinolent, avec désir constant de se moucher.

 

L'écoulement n'a souvent lieu que par une seule narine, tandis que l'autre narine est complètement bouchée.

Alternatives fréquentes de coryza fluent et de coryza sec.

Surtout dans la matinée, le nez est obstrué, les mucosités étant desséchées dans le nez ; le nez est gonflé et sensible au toucher ; les orifices des narines sont sensibles et ulcérées ; rudesse et brûlure dans la gorge ; chaleur dans la tête et pesanteur avec brûlement dans le front et quelquefois nausées ; perte d'appétit et sentiment de malaise général qui empêche de dormir la nuit.

Léger frisson alternant avec chaleur dans la tête et aux mains, humeur très irritable.

 

Coryza de mauvais augure dans la scarlatine ; écoulement abondant par le nez ; en étant couché les mucosités tombent dans l'arrière-  gorge, où elles produisent un râle par la respiration ; le cou fortement enflé et les yeux fixes, grande faiblesse et grande fréquence du pouls, pire la nuit, les mains d'un froid de glace et cyanosées.

 

Inflammation chronique de la muqueuse du nez.

Croûtes,  petites plaies suintantes, saignements de nez faciles, sécheresse continuelle dans les narines, avec chaleur et sensibilité au toucher.

L'odorat est ou supprimé ou très ­subtil ou perverti.

Complications d'enrouement et de catarrhe pulmonaire ; taches de rousseur sur le nez.

 

Phytol. dec. -   Écoulement muqueux par une narine, tandis que l'autre est sèche et bouchée, et l'écoulement alterne d'une narine à l'autre.

 

-   Sensation de tiraillement au-  dessus de la racine du nez.

 

-   Pression douloureuse au-  dessus des deux yeux et dans le front.

Sensation comme s'il y avait du sable au-  dessous des paupières, plus marquée à l'oeil gauche, qui provoque un flux de larmes ; gerçures à l'angle interne des deux yeux, plus fortes au côté gauche et aggravation le soir à la lumière.

Un peu de conjonctivite catarrhale, les paupières sont collées pendant la nuit.

Photophobie le matin.

 

Puls. nig. -   Coryza fluent dont l'écoulement est épais, jaune, verdâtre, de mauvaise odeur ; perte de l'odorat, du goût et de l'appétit.

Langue chargée, absence complète de soif.

L'obstruction du nez est plus forte dans l'appartement qu'en plein air, quand même il en résulte du frissonnement.

Éternuements et écoulements de sang en se mouchant, le sang est coagulé.

Frissons, pesanteur de tête, particulièrement le soir, dans l'après-  midi.

Disposition à pleurer, abattement, sensibilité des yeux à la lumière, sommeil interrompu.

Tous les symptômes sont aggravés le soir et améliorés le matin.

 

Rumex. cris. -   Coryza fluent avec irritation douloureuse dans les narines, éternuements violents, sécrétions muqueuses.

Épistaxis, sensation de grande sécheresse dans le nez, jour et nuit.

Aggravation le soir et la nuit.

 

Rhus. tox. -   Coryza après s'être mouillé.

Boutons agglomérés et croûtes sous le nez (herpès labialis).

Le bout du nez est rouge et sensible au toucher.

Les narines sont douloureuses à l'intérieur.

La nuit ou pendant le jour, en baissant la tête, il s'écoule par le nez un peu de sang coagulé.

Sécrétions épaisses, jaunâtres.

Malaise qui se traduit par des douleurs dans tous les os ; on s'agite parce qu'on se trouve mieux dans le mouvement qu'au repos.

 

Sambuc. -   Chez les enfants à la mamelle, dans les cas où par la présence d'un mucus épais, gluant et concrété dans le nez, qui empêche le passage de l'air, ils ne peuvent pas prendre le sein, le nez semble parfaitement sec et il est totalement obstrué, l'air n'y passe pas, ce qui fait que l'enfant ne peut pas sans danger se priver, même momentanément, du passage de l'air par la bouche. (Nux Vom.)

 

De plus pour sambuccus, il y a cette nuance symptomatique que les enfants se réveillent en sursaut la nuit, comme s'ils étouffaient.

 

L'obstacle que le Coryza apporte à l'allaitement des nouveau-  nés, et le danger d'inanition qui peuvent en être la conséquence sont sérieux. Dans la vieille École on est tellement pauvre contre ces éventualités, que l'on en est réduit à suspendre l'allaitement, et à nourrir l'enfant exclusivement avec du lait donné à la cuiller.

 

Un discoureur habile, plus novateur que les autres (Valleix), effraye d'une mort rapide par asphyxie ou inanition, a donné le conseil de recourir à la trachéotomie. En présence de telle témérité, comment ne serions-  nous pas heureux des services que nous rendent ici Sambuc., Nux. V.

 

Services réels, il n'est pas un praticien de notre école qui ne les ait constatés ; services précieux, puisque le danger à éviter n'est pas douteux, et ajoutons comme encouragement, services si faciles à obtenir  !

 

Sang. can. -   Coryza fluent de la narine droite ; de ce côté et rien que de ce côté, écoulement aqueux âcre, abondant.

Éternuements fréquents, les yeux sont douloureux, larmoiement à l'oeil droit.

 

Spig. -   Efficace comme Bell. contre la douleur névralgique qui suit la disparition brusque d'un coryza, mais avec cette différence que pour Spigelia, la douleur doit être localisée sur le côté gauche, avec pâleur du visage.

 

-   Le Coryza de Spigelia est d'ailleurs caractérisé ainsi qu'il suit : Les narines sèches en avant, sécrétant en arrière une grande quantité de mucosités (Coryza postérieur).

La nuit, les mucosités sont tellement abondantes derrière le voile du palais, qu'elles occasionnent parfois des menaces de suffocation.

Mauvais goût et mauvaise odeur.

 

Stict. pul. -   Sécheresse du nez très fatigante.

Besoin constant de se moucher, mais sans résultats.

Pression sourde à la racine du nez avec sensation de plénitude dans le même point.

Les mucosités nasales se dessèchent si vite qu'elles ne peuvent plus être expulsées que sous forme de croûtes dures dont le détachement est difficile.

Aggravation le soir et au commencement de la nuit, presque bien le matin.

 

-   Coryza aigu avec gonflement du nez et chatouillement à l'extérieur.

 

-   Coryza sujet à récidives avec éternuements incessants dans l'après-  midi et sensation de plénitude dans le côté droit du front, s'étendant dans la racine du nez et chatouillements dans le côté droit du nez.

 

-   Coryza chronique.

Éternuements le matin avec écoulement verdâtre, céphalalgie frontale et épistaxis.

 

Sulph. -   Coryza chronique invétéré.

L'intérieur du nez, côté droit, est enflammé et sensible au toucher.

Tout l'intérieur du nez est sensible à l'entrée de l'air, dans l'appartement ; en plein air, cette sensation disparaît.

Éternuements spasmodiques qui ébranlent tout le corps.

Sécheresse du nez alternant avec un écoulement de viscosités épaisses et sanguinolentes.

Sécrétion muqueuse abondante dans les fosses nasales postérieures et tendant à attirer par la gorge ces mucosités.

 

La gorge est à vif.

Brûlure en avalant, la voix est enrouée, rauque, de basse-  taille.

Toux sèche, brève, le soir ; excitée dans la nuit par un chatouillement dans le larynx ; crachats épais, salés, visqueux, le matin, au réveil ; fréquents graillonnements le matin.

Grande sensibilité au grand air et propension à prendre froid, manque d'appétit, lassitude générale.

 

-   Disposition aux récidives.

 

Tart. émet. -   Utile chez les enfants quand, en même temps que le nez est obstrué, on sent des mucosités amassées dans les bronches, qui se révèlent par un râle muqueux à grosses bulles.

 


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