Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration (1874)
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Médicaments de fond.

 

— Ici va commencer l'étude des médicaments propres à combattre la phthisie pulmonaire. Ces médicaments se distinguent tout naturellement en deux classes d'importance inégale : La première renferme ceux qui ont une longue durée d'action et qui, par les modifications profondes et générales qu'ils sont aptes à produire dans toute l'économie, sont avec raison considérés comme les médicaments de fond.

 

La seconde classe contient seulement les médicaments qui s'adressent aux accidents de la maladie, aux troubles passagers, aux complications, aux épiphénomènes, et qui peuvent être dits intercurrents comme sont intercurrentes les médications qui en sollicitent l'emploi. Les premiers de ces médicaments vont nous occuper en premier lieu ; les autres viendront après.

 

Ammon. carb. Toux sèche, la nuit, avec gêne de la respiration et sensation d'excoriation derrière le sternum. La toux peut durer toute la journée, mais elle se montre principalement la nuit vers les trois heures ou quatre heures du matin. La toux ébranle la tête et la poitrine. Pendant la toux et par les efforts qu'elle provoque, il se fait quelquefois une expectoration de mucosités sanguinolentes ou de sang pur avec ardeur et pesanteur sur la poitrine, chaleur et rougeur de la face et tremblement de tout le corps.

 

Dyspnée avec palpitations de coeur au plus léger effort, en montant l'escalier.

Oppression avec sentiment de constriction de la poitrine.

Élancements dans les côtés de la poitrine, aggravés non-seulement par les mouvements de la respiration, mais par tous les mouvements du corps.

La nuit, il ne peut rester couché sur le côté malade.

Chaleur, brûlure, meurtrissure à la poitrine.

Élancements dans le coeur.

 

Symptômes concomitants. Gencives scorbutiques, ébranlement chronique des dents.

Eruptions miliaires chroniques.

Prurit sur diverses parties du corps avec brûlure après s'être gratté.

Toute la partie supérieure du corps est recouverte de petites taches rouges.

Excoriation aux plis des cuisses, à l'anus et aux parties génitales.

 

Ammon. muri. Toux par accès en respirant profondément et surtout en se couchant sur le côté droit ; toux qui se répète et s'aggrave chaque fois que l'on boit ou après chaque repas ou en étant couché la tête trop basse.

Toux sèche, violente, principalement la nuit.

Toux plus grasse dans l'après-midi ou le soir, avec élancements fréquents dans la poitrine et l'hypocondre gauche.

Expectoration le matin d'une grande quantité de crachats.

Crachement de sang qui s'annonce par une démangeaison dans la gorge.

Oppression la nuit ou au grand air avec sensation d'un poids sur la poitrine, raucité et faiblesse de la voix avec sensation de grande chaleur dans la trachée. Douleur de contusion et tension douloureuse à la poitrine, principalement au-dessous du sein droit.

Élancements dans la partie antérieure de la poitrine, dans toutes les positions, mais surtout en étant assis.

Tout mouvement des bras augmente l'oppression.

Le soir, prurit sur la poitrine avec élevures à la peau qui disparaissent dans la nuit.

 

Fréquents accès de fièvre, pouls petit, mou, accéléré.

Le soir, généralement, frisson et froid ou alternatives de froid et de chaud suivies de sueurs sans soif.

Sueurs nocturnes et après minuit.

 

Abattement extrême et mélancolie avec disposition à pleurer.

Faiblesse générale avec dépression des forces musculaires, vertiges avec obscurcissement de la vue ; bourdonnements dans les oreilles.

Cette faiblesse et tous les symptômes qui sont sous sa dépendance sont plus marqués du côté droit.

Éruptions squameuses à la peau sur différentes parties du corps et notamment entre les doigts.

Prurit sur tout le corps, le soir, qui force à se gratter.

Froid aux pieds habituellement.

Sueur fétide des pieds.

 

Ars. Album Chatouillement constant dans le larynx qui excite à tousser.

Enrouement qui peut aller jusqu'à l'aphonie.

Brûlement et constriction dans le larynx.

Toux sèche qui accompagne notamment les mouvements du corps et qui souvent coupe la respiration.

Toux provoquée par la boisson ou par l'air froid.

Toux violente, principalement le soir, après être couché, avec désir de se lever.

 

Accès de suffocation nocturne, pire vers minuit, accompagné de crainte de la mort, avec constriction de la poitrine, douleur dans la gorge, violente, douloureuse, brûlante ; palpitations effrayantes qui obligent à se mettre sur son séant, à pencher en avant le haut du corps ou tout au moins à tenir la tête très-relevée.

Hémoptysie, avec anxiété, qui se renouvelle avec plus d'intensité au milieu de la nuit, réveille le malade, occasionne une chaleur brûlante dans tout le corps et oblige souvent a se lever.

Expectoration mousseuse ou à goût salé, dans la journée ; la nuit, expectoration nulle ; pendant les accès de toux, les crachats ne sont expulsés que le matin et peuvent être très-abondants, jaunes, verdâtres, fétides, purulents, sanguinolents, fort épais.

Prédominance de la lésion du côté droit.

Douleur aiguë, fixe ou par élancements au sommet du poumon droit ; la douleur est plus forte en toussant.

 

L'indication est positive d'autant plus que la douleur occupe exclusivement le tiers supérieur du poumon droit.

Matité de la percussion dans la partie supérieure du poumon droit, murmure respiratoire à peine sensible dans la moitié inférieure du même poumon.

Gargouillement sous la clavicule droite (caverne), respiration courte, anhéleuse, à 60.

 

Le côté droit ne se soulève pas ; matité dans toute l'étendue de la poitrine de ce côté ; le murmure vésiculaire y est presque nul ; à peine si l'on perçoit quelque râle fin en arrière à la racine du poumon. Du côté gauche, respiration puérile ; quelques râles muqueux, sibilants, s'y font entendre. Les diamètres trans-verso et antéro-postérieurs de la poitrine de ce côté sont de beaucoup augmentés.

 

Oppression, anxiété précordiale extrême ; ardeur et brûlure dans la poitrine. Dans l'inspiration, râle fin qui ne fait pas un bruit vif et rapide, et qui est le plus ordinairement limité à la gorge, le long du larynx et de la trachée et exclusivement au poumon droit. Le soir, respiration plus courte et sifflante. La nuit, menaces de suffocation.

 

Vers les trois heures du matin, battements de coeur irréguliers qui sont accompagnés d'une angoisse inexprimable. Les battements sont très-forts, fréquents, sans bruits de souffle.

Sueurs colliquatives, partielles ou générales.

Cette sueur teint le linge en jaune. Elle est plus forte après minuit.

Fièvre hectique, avec accès fréquents et à forme périodique.

Pouls irrégulier, très-fréquent et très-faible.

Grande lassitude, avec anxiété ; faiblesse excessive, tendance à l'évanouissement ; la face est pâle, abattue, terreuse, les lèvres sont pâles, fendillées, épaissies.

La peau est pâle, couverte souvent de sueur froide.

Insomnie avec inquiétude et gémissements ; forte chaleur, agitation et battement dans la tête.

Violentes secousses dans les membres.

Sommeil très-agité, troublé par des rêves épouvantables de tempêtes, d'incendie, de menaces.

 

Au réveil, le malade accuse une chaleur brûlante dans tout son corps. S'il se rendort, c'est pour rêver de nouveau. Après trois heures du matin, il ne se rendort plus ; il est très-agité, éprouve le besoin de se découvrir.

 

Le matin, au lit, céphalalgie sourde, nausées et quelquefois vomissements de mucosités blanchâtres avec goût amer dans la bouche. Anxiété continue, insupportable, avec oppression, tremblement et agitation de tout le corps.

Sueur froide au visage.

Découragement, tristesse, dégoût de la vie allant jusqu'au suicide.

Susceptibilité extrême ; un rien le fâche, l'inquiète, le tourmente.

Méchanceté, mauvaise humeur, envie d'injurier ou de tuer.

 

Troubles digestifs : Aphthes dans la bouche.

Perte totale d'appétit, répugnance pour les aliments ; rien que de penser à manger, il éprouve des nausées.

Les aliments lui paraissent avoir leur goût naturel, mais ils lui semblent toujours trop salés et ils lui laissent dans la bouche une amertume désagréable. Après avoir mangé, rapports amers.

Appétence pour les acides, grand désir d'eau froide.

Soif inextinguible avec cette particularité que le malade, s'il boit souvent, boit peu à la fois.

Diarrhée épuisante, selles pultacées, muqueuses, vertes, noires, âcres, très-fétides, lientériques.

Coliques, sensation de brûlure dans le ventre, ardeur à l'anus.

Hémorrhoïdes qui, la nuit surtout, occasionnent de vives douleurs de brûlure et le soir sont le siège de vifs élancements.

Brûlure en urinant ; brûlure dans la vessie ; il urine à chaque instant.

L'urine est le plus souvent brune, très-trouble avec sédiment muqueux, sanguinolent.

 

Symptômes concomitants. —Grande dépression de forces.

Épanchements séreux, anasarque ; œdème des pieds, des jambes et des mains.

Toutes ces infiltrations séreuses sont un des effets les plus constants de l'arsenic sur le corps sain.

Il n'est personne qui ne sache qu'elles constituent le phénomène caractéristique de la cachexie des ouvriers aux mines arsenicales.

Saignement de nez ; hématurie.

Eruptions avec brûlure et écoulement sanieux, aqueux.

 

Antécédents. Prédisposition marquée aux affections catarrhales, et les mucosités rendues dans les catarrhes étaient âcres et corrosives.

Eruptions écailleuses.

Herpès.

Taches bleuâtres ; élevures noires, brûlantes et douloureuses.

Ulcères putrides avec écoulement fétide.

 

Ars. iod. L'iodure d'arsenic embrasse dans sa sphère d'action très-étendue quelques-uns des signes physiques et objectifs de la phthisie pulmonaire, tels que : toux chronique, fréquente, avec expectoration muco-purulente ; accès de suffocation la nuit ; douleurs dans la poitrine.

Dyspnée qui s'aggrave par le mouvement ; fièvre qui s'exaspère la nuit ; sueurs nocturnes.

Aplatissement sous la clavicule gauche ; diminution de mobilité des parois thoraciques, matité à la percussion.

Crépitations à grosses bulles dans la région sous-claviculaire plus marquée du côté gauche, râles secs, expiration prolongée.

Mais en se souvenant des prédilections marquées de l'arsenic pour les manifestations cutanées et de celle de l'iode pour les glandes engorgées et l'état strumeux, on peut présumer que l'iodure de l'arsenic trouvera surtout la raison de son application dans une constitution herpétique et scrofuleuse.

 

Ars. nat. Au dernier degré de la maladie, quand la fonte tuberculeuse est très-avancée.

Respiration caverneuse, fièvre hectique, mais avec cette circonstance que les sueurs nocturnes sont peu abondantes ; d'ailleurs émaciation extrême, pouls très-fréquent, respiration très-gênée.

Toux incessante avec crachats verts, purulents et très-abondants.

 

Bov. lycop. Toux incessante vers les cinq heures de l'après-midi, provoquée par un chatouillement dans le larynx avec sentiment de rudesse.

Enrouement tous les matins, qui dure quelques heures.

Respiration anxieuse ; l'air frais soulage.

Dyspnée qui augmente par le mouvement des bras.

Sensation de brûlure très-intense dans le milieu de la poitrine ; élancements dans la poitrine.

Besoin fréquent de soupirer pour pouvoir respirer et impossibilité de supporter les vêtements sur la poitrine.

Élancements violents et répétés entre les épaules, dans l'après-midi.

Sécrétion très-abondante dans les bronches de mucosités difficiles à expectorer.

Frissons avec chaleur brûlante au visage ; froid pendant le souper ; froid le matin, parfois avec nausées ; forte chaleur générale dans l'après-midi ; grande somnolence, le soir, de bonne heure ; sommeil très-agité, troublé fréquemment par des démangeaisons à la gorge et le besoin de crachoter, par des rêves pénibles ; sueurs abondantes, surtout à la poitrine, tous les matins, de cinq à neuf heures.

 

Symptômes concomitants. Prurit par tout le corps avec éruption de petites plaques rouges, de petits boutons et de petites bulles comme des lentilles, dures, brûlantes sur la poitrine, le pied gauche et la main gauche ; le prurit augmente après s'être gratté.

Éruptions suintantes et à croûtes épaisses ; éruptions aux commissures des lèvres ; grande faiblesse ; perte totale des forces surtout dans les articulations ; en essayant de marcher, les genoux fléchissent.

Les doigts présentent les uns après les autres de petites lésions qui approchent du panaris sans en avoir la gravité.

Dès qu'un doigt est guéri, l'autre est attaqué.

En se mouchant, il sort quelquefois du nez quelques gouttes de sang.

Sujets scrofuleux.

 

Calcar. carb. Toux chronique durant toute la journée, mais pire le matin, s'exacerbant au moindre refroidissement.

Enrouement surtout le matin ; pas de douleur au larynx, mais la voix est presque éteinte, le malade ne peut pas parler.

Titillation irritante dans la gorge comme produite par du duvet, forçant à toussoter tout le jour.

Le soir et la nuit, ce toussotement devient une toux sèche, si violente que les artères et le coeur battent précipitamment ; quelquefois il doit vomir.

Pendant les accès de toux, points de côté et douleur de brûlure dans la poitrine.

Déchirements et élancements dans la tête.

Toute la poitrine est très-douloureuse au toucher.

Douleur d'excoriation dans la poitrine, surtout en respirant.

Oppression continue, respiration pénible, angoisses de coeur.

 

Il est toujours soulagé en portant les épaules fortement en arrière.

Sensation de constriction dans la poitrine.

Amélioration en étant couché sur le dos, quoique dans cette position, il éprouve la sensation comme d un lourd fardeau qui pèserait sur sa poitrine et l'oppresserait tellement qu'il l'empêcherait presque de respirer ; ce qui l'oblige à se mettre sur son séant.

Souvent douleur lancinante dans le côté gauche ; à droites-au-dessus du foie, élancements en respirant profondément et en toussant.

Action élective plus marquée sur le sommet du poumon droit, plus marquée que sur aucune autre portion de l'un ou l'autre poumon.

 

Expectoration abondante, surtout dans le jour, de crachats grumeleux, épais, purulents, jaunes, verdâtres ou bruns, d'une odeur nauséabonde, très-fétide surtout le matin et provoquant des envies de vomir.

Beaucoup de mucosités dans la trachée, l'excitant à tousser.

Râle continuel dans la trachée.

Fièvre le soir, pouls accéléré et faible.

Chaleur, frissonnements avec joues rouges.

La rougeur de la joue droite est habituellement plus marquée.

Froid continuel avec soif ardente.

Dans le jour, transpiration facile avec fatigue après le plus léger mouvement.

La nuit, sueurs localisées surtout sur la poitrine ; ces sueurs sont très-débilitantes ; au réveil, le matin, il se sent épuisé et il continue à être engourdi même après être levé.

 

Aspect languissant et cachectique, prostration des forces, faiblesse et grande inquiétude sur son état.

Abattement et anxiété extrême ; mélancolie à un haut degré.

Pensées de mort aggravation vers l'après-midi.

 

Congestion vers la tête.

Vertige en montant l'escalier.

Le bout des doigts est enflé et d'un rouge luisant ; les ongles sont fortement courbés.

Amaigrissement rapide.

 

Troubles digestifs : Soif ardente avec peu d'appétit.

Goût amer dans la bouche.

Les aliments conservent leur saveur naturelle.

Gencives souvent enflées ; douleurs indéterminées dans les dents creuses.

Sensibilité des dents à la chaleur.

Éructations aigres. Régurgitations des aliments sans saveur ou d'un goût doux et amer.

Pression sur le creux de l'estomac.

Une selle tous les quatre ou cinq jours ou propension à la diarrhée accompagnée de chute de rectum.

Ascarides.

Tremblement intérieur, comme si les intestins et les autres viscères contenus dans le ventre étaient constamment secoués avec frissons violents.

 

Symptômes concomitants. Battements dans la tête, vertige en montant.

Étourdissement et tremblement avant le déjeuner.

Tête libre, mais, par moments, élancements dans la tête et accès de douleur pressive sur le côté gauche, au-dessus de l'oeil.

Coryza chronique avec obstruction du nez par un pus jaune, infect.

Exanthèmes.

Enflure des amygdales avec sensation de resserrement dans l'intérieur de la gorge, en avalant.

 

Glandes cervicales engorgées, maux de reins.

Craquement des mâchoires en mâchant.

Règles abondantes et hâtives, précédées de flueurs blanches, copieuses et débilitantes.

Somnolence ; grande propension à s'étirer, après quoi l'oppression augmente toujours.

Prurit aux yeux, nuages devant les yeux.

Pertes séminales nocturnes involontaires.

 

Antécédents. Gale.

Teigne.

Tous les emportements de l'appétit vénérien et leurs tristes conséquences ; autres déperditions de forces par des hémorrhagies, ou allaitement prolongé, ou de longues suppurations.

Menstruation irrégulière, mais trop hâtive et trop abondante.

Oppression et vertige en montant l'escalier.

 

Calcar. phos. Sueurs profuses.

La clinique nous donne sur ce point une pleine satisfaction, mais d'ailleurs similaire au Calc. carb. expérimenté depuis plus longtemps et par un plus grand nombre de praticiens.

La fièvre de ce médicament abonde en frissons passagers, et pourtant la chaleur de l'appartement est insupportable.

 

Dans ses symptômes généraux le Calc. phosph. se distingue encore par des boutons à la face, rouges et pleins de pus jaunâtre, douloureux au toucher ; par des douleurs dans les diverses parties du corps, particulièrement dans les muscles et les articulations et surtout au cou, aux lombes, aux genoux et aux pouces, avec sensation de torpeur dans les parties affectées.

 

Ces douleurs se croisent en haut à droite, en bas à gauche et réciproquement.

Grande exaltation de l'appétit vénérien.

Toujours, mais surtout le matin, et après le coït, faiblesse des jambes.

Cardialgie avec grande faiblesse.

Diarrhée et émission abondante de gaz.

 

Calc. sulph. Phthisie tuberculeuse avec oppression, élancements périodiques ; accès de toux avant la nuit.

Le matin, toux, d'abord sèche, puis humide, avec expectoration de petits flocons.

Parfois les malades rejettent en toussant de petits globules de la grosseur d'un pois et même plus petits, lesquels, après être écrasés, exhalent une odeur fétide.

 

Carb. veg. Toux par accès ; toux chronique avec enrouement rebelle plus prononcé le soir et le matin.

Toux creuse et qui produit le vomissement.

Toux convulsive qui s'exaspère en parlant et sous l'influence du mauvais temps.

Toux avec expectoration verdâtre, fétide et chatouillement avec douleur de brûlure dans le larynx.

Les crachats sont plus abondants la nuit et le matin.

 

La toux de Carbo  v. est tantôt sèche, spasmodique et par violents accès ; tantôt et plus fréquemment avec expuition de grosses masses d'un mucus épais, jaune vert, puriforme, brun, sanguinolent, à goût putride, aigre ou salé, parfois aussi d'une matière ténue ; dans tous les cas les accès violents de toux cessent aussitôt après le rejet des crachats.

Sensibilité de la poitrine et chaleur du corps en toussant.

 

Respiration courte, oppressée, accélérée surtout après les mouvements du corps et les accès de toux.

Ardeurs, douleurs, pressions sourdes et parfois élancements passagers dans la poitrine, principalement sous les omoplates.

Dyspnée en marchant ; douleurs d'excoriation dans la poitrine ; douleur dans l'épine dorsale.

Fréquents battements de coeur.

Douleurs tiraillantes, lancinantes, partant des épaules et se dirigeant vers la poitrine.

La nuit, insomnie, grande chaleur dans les extrémités supérieures ; chaleur insupportable à l'épigastre ; froid aux genoux ; le pouls est fréquent et faible. Sueurs nocturnes, d'odeur aigre.

Les sueurs sont surtout abondantes dans la première portion de la nuit et le matin au réveil.

Sueur froide sur les membres et sur le visage ; dans la soirée, beaucoup de frissons, anxiété, froid aux mains et tremblement.

 

La fièvre de Carbo v. est remarquable par le froid, froid le soir, froid le matin, avec soif ; froid avec ongles livides vers le milieu du jour.

Quand même il y ait chaleur par tout le corps, les pieds sont froids soit pendant la fièvre, soit dans l'apyrexie.

 

Grande prostration de forces, facies hippocratique : face décomposée avec la mâchoire inférieure pendante.

Teint jaune ou très-pâle.

Amaigrissement général ; étroitesse de la poitrine.

Inquiétude et anxiété surtout le soir.

 

Troubles digestifs : Grattement et douleur de brûlure dans la gorge, le palais et l'isthme du gosier.

Régurgitation des aliments gras ; rapports aigres après les repas.

Dégoût de la viande et des aliments salés ; parfois, vomissement le matin.

Après avoir mangé ou bu, plénitude du ventre et mal de tête.

Pyrosis même la nuit.

 

Diarrhée avec brûlure, cuisson et douleur aiguë dans le rectum.

Coliques venteuses.

Diminution notable de la sécrétion d'urine.

 

Symptômes concomitants. Saignements de nez fréquents et abondants suivis de pâleur du visage et de douleurs dans la poitrine.

Grande impressionnabilité aux changements de température.

Douleurs de brûlure dans les membres et dans le dos ; aggravation par le grand air.

Sensibilité de tous les membres, surtout le matin, au moment où on se lève.

Douleurs de tiraillements dans les membres et tout le corps, et grande faiblesse après les douleurs.

Brisures dans les jambes qui sollicitent du repos et faiblesse des articulations.

Brûlure de la peau, en différentes parties.

Éruptions dartreuses.

Grande disposition à suer.

Matin et soir, sueurs avec faiblesse.

Brûlure à la plante des pieds ou sueurs profuses des pieds.

Douleurs aiguës sur le sommet de la tête et en arrière, avec sensibilité du cuir chevelu.

Céphalalgie avec battements.

Bourdonnements dans les oreilles.

Mouches noires devant les yeux.

 

Antécédents. Sujets faibles, débilités.

— Considéré par Hahnemann et avec raison comme héroïque pour activer la réaction de la force vitale.

 

Il attaque, dit-il, spécifiquement toutes les souffrances occasionnées par la perte d'humeurs, par un temps chaud et par la déperdition des forces occasionnées par de vieilles maladies.

 

Carbo. v. est encore une précieuse ressource contre les conséquences fâcheuses du mercure et de la quinine. Si la phthisie paraissait s'être développée après l'emploi abusif de l'un ou de l'autre de ces médicaments, on ne saurait trop insister sur son emploi.

 

Caustic. Enrouement principalement le matin et le soir.

Aphonie.

Toux provoquée par un chatouillement, un fourmillement dans le larynx.

Toux rauque principalement le matin et le soir.

Toux, la nuit, chaque fois qu’il s'éveille.

La nuit, vers les deux heures, crachats abondants.

Oppression douloureuse de la poitrine avec difficulté de respirer.

La suffocation ne permet pas de rester couché.

Douleurs déchirantes qui traversent la poitrine, notamment du coté gauche et dans une inspiration profonde.

Les téguments de la poitrine sont douloureux.

Palpitations de coeur, faiblesse, pouls irrégulier.

Angoisses qui proviennent de la gêne de la respiration.

OEdème des extrémités inférieures ; après un exanthème répercuté ; enflure hydropique par tout le corps avec brûlure et prurit pénible à la peau.

 

China. Toux excitée par le rire, le parler ; toux en inspirant profondément et aussi après avoir mangé et bu ; parole indistincte et voix affaiblie ; voilée par des mucosités adhérentes dans le larynx.

Toux sèche la nuit, avec douleur de poitrine.

Toux avec élancements dans le dos et les deux côtés de la poitrine.

Le soir, chatouillement dans la poitrine qui provoque une toux incessante.

La toux produit une douleur de pression dans la poitrine et une sensation d'excoriation dans le larynx.

Toux suffocante vers les deux heures ou quatre heures de la nuit ; excitation continuelle à tousser le matin, à peine levé, comme produite par la vapeur de soufre.

 

Expectoration de mucus sanguinolent.

Inspiration difficile, douloureuse et expiration rapide.

Dyspnée, expiration difficile, quelquefois stertoreuse, surtout en marchant.

Constriction de la poitrine.

Brûlement dans toute la poitrine.

Pression dans le milieu du sternum, notamment en se courbant, qui cesse en se redressant et en y appuyant la main.

Battements de coeur suivis de froid avec afflux de sang au visage et froid aux mains.

Palpitations violentes qui, généralement, s'aggravent dans le mouvement et quelquefois par le seul fait de s'être couché sur le côté gauche.

Toute la journée, le malade veut dormir ; il bâille et s'étire.

A peine est-il assis, il s'endort ; mais, s'il se couche, le moindre bruit l'éveille.

Après le repas du midi, il éprouve le besoin irrésistible de se coucher.

Le matin, il est étourdi, comme s'il n'avait pas dormi, avec pression dans les tempes.

Sommeil agité avec sursaut et gesticulations sans s'éveiller.

Dans le sommeil, un oeil est ouvert, l'autre est à moitié fermé, les globes oculaires contournés en haut.

Le sommeil n'a guère lieu que de trois à. cinq heures du matin.

 

Rêves pénibles, douloureux, effrayants, qui continuent à agiter même après le réveil.

Sueurs nocturnes débilitantes.

Dans le jour même un léger effort suffit pour le mettre en sueur.

Sueur au dos continuelle, cessant dès qu'il s'éveille, mais recommençant aussitôt qu'il s'est endormi de nouveau.

 

Fièvre tous les matins jusqu'à midi.

Pouls à 120 et plus.

Rémission après-midi, de cinq à sept heures du soir.

Chaleur générale qui augmente au grand air avec des éclairs de chaleur dans le ventre et rougeur des joues.

Frissonnement ou tremblement fébrile, habituellement sans soif.

La soif n'arrive en général qu'avant ou après le frisson.

 

Teint jaune et blême, faiblesse considérable, peau flasque, sèche ; face décomposée, nez effilé, yeux sans éclats, enfoncés, douloureux au moindre effort, cerclés de bleu.

Indifférence, insensibilité ou tristesse et inquiétude.

 

Troubles digestifs : Manque absolu d'appétit ou appétit capricieux.

Fantaisie de friandises sans savoir dire lesquelles ; langue blanche, chargée ; lèvres sèches, parcheminées et gercées ou noirâtres.

Plénitude à l'estomac.

Douleur compressive, douleur de crampe après chaque repas ; rapport du goût des aliments, gonflement du ventre, dureté et gonflement du foie, gonflement et dureté de la rate, flatuosités.

Diarrhée, lientérie.

La diarrhée se montre surtout la nuit, sans douleur, mais infecte.

Ardeur et prurit à l'anus.

Piqûres à l'anus pendant, et après les selles.

Urine très-foncée avec sédiment brique pilée.

 

Symptômes concomitants. Excitation générale.

Le malade fait beaucoup de projets, qui l'animent pendant de longues heures surtout le soir.

Douleurs qui s'aggravent au toucher, la nuit, ou après les repas.

Faiblesse générale, très-grande avec tremblement.

Sensibilité excessive du système nerveux.

Langueur, épuisement du corps et de l'esprit.

Epistaxis, céphalalgie pressive, tiraillante ou battante, augmentée par la marche ou par le courant d'air.

Déchirements dans tous les membres surtout en commençant à marcher.

Teinte ictérique de la peau.

Ascarides ; chez des femmes faibles, règles excessives avec caillots de sang noir.

Chez les hommes, rêves lascifs et pertes séminales involontaires.

 

Antécédents. Allaitement prolongé, pertes de sang, comme saignées, hémorrhagies internes, règles trop abondantes et trop prolongées.

Fièvres intermittentes.

Faiblesse constitutionnelle.

Affaiblissement causé par des sueurs abondantes, des purgations répétées, une diarrhée prolongée.

China s'est encore montré utile dans les cas où l'on avait abusé du mercure.

 

Coni. mac. Phthisie scrofuleuse.

Phthisie développée à la suite de l'onanisme.

Toux sèche, dure, avec enrouement.

Toux pire le soir en se couchant et la nuit, obligeant à s'asseoir et le privant de sommeil.

 

Constriction de la poitrine, oppression.

Expectoration peu abondante et difficile à détacher, mais contenant un peu de pus et souvent d'odeur fétide.

Toux qui s'augmente par la position horizontale, même pendant le jour.

Gêne de la respiration, même le matin au réveil, mais qui s'aggrave beaucoup le soir et la nuit.

Fièvre lente avec manque d'appétit et digestions troublées ; souvent la toux est accompagnée de flatulence.

Sommeil agité et non réparateur, avec pleurs et rêves anxieux.

Fièvre avec chaleur sèche intérieure.

Sueurs nocturnes qui commencent aussitôt que le sommeil arrive.

 

La peau est le siège de prurit et de picotements.

Çà et là, on voit apparaître et disparaître de temps en temps des taches brunes et rougeâtres avec prurit, des taches semblables à des ecchymoses.

Si le malade avait eu précédemment des glandes engorgées, des affections cutanées chroniques, des ulcères à suppuration sanieuse, fétide, à fond noirâtre, ou parsemé de taches noires ; si dans l'état actuel le sujet souffrait, sans inflammation ni douleur locale, d'une photophobie insupportable au jour et à la lumière artificielle, ce se raient là tout autant d'indications précieuses pour Conium maculatum.

 

Drosera. — Toux fréquente, brève, surtout quand l'air est sec.

Toux plus fréquente le soir et la nuit.

Toux plutôt sèche qu'humide, et pourtant crachats muqueux, blancs, striés de sang.

Expectoration facile parfois et d'autres fois difficile.

Toux violente avec vomissements d'aliments d'abord et puis de mucosités ; pendant la quinte de toux, la face devient violette.

Toux, tous les matins, qui dure une demi-heure.

Enrouement ; l'irritation occupe de préférence le larynx.

Sensation de sécheresse, de rudesse, de grattement, de chatouillement dans le fond du gosier avec fourmillement dans le larynx qui excite à tousser.

 

La muqueuse de la gorge est irritée, d'un rouge foncé et, sur les côtés, il y a des aphthes peu étendus.

Les lèvres sont sèches et fendillées.

 

Respiration pénible et sifflante.

Douleur au bas des côtes en toussant.

Toux si rapide et si précipitée que le malade en perd la respiration.

Expiration difficile, avec douleur, obligeant à presser sur le creux de l'estomac.

A l'expiration, odeur particulière, douceâtre, presque semblable à celle du lait caillé.

Le visage est pâle, les joues creuses, les traits tirés.

Le cuir chevelu est d'une sensibilité telle qu'en touchant même légèrement les cheveux, il lui semble qu'on les lui arrache ; d'un autre côté, des frictions fortes, même avec une brosse, le soulagent.

 

Bouffées de chaleur à la tête et au visage avec froid intense aux extrémités ; frissons violents, et même, claquement des dents.

Épistaxis surtout le soir.

 

Eryth. coca. Toux sèche, le soir au lit ; toux grasse le matin avec crachats blancs jaunâtres, denses et visqueux, accompagnés de sécheresse de la bouche et de la gorge, avec soif.

 

Haleine fétide ; oppression douloureuse de la poitrine et besoin continuel de respirer profondément.

Douleurs sous les clavicules, plus accentuées sous la clavicule gauche.

Élancements passagers dans le poumon gauche entre la troisième et la sixième côte, plus forts par une inspiration profonde.

Sentiment d'excoriation, en avant, dans le tiers supérieur des deux poumons, et cela, pendant tout le jour.

Pesanteur sur la poitrine et respiration courte qui oblige à marcher lentement.

Palpitations de coeur avec faiblesse générale.

 

Le soir, au lit, oppression plus grande avec grande anxiété et prostration de forces.

La nuit, chaleur et insomnie avec battement de toutes les artères.

Fièvre.

Bouffées de chaleur dans le dos et de brûlure dans le ventre.

Sueurs nocturnes.

La fièvre du Coca se distingue par une extrême faiblesse qui l'accompagne.

Tintements dans les oreilles.

Battement, craquements en avalant.

Céphalalgie sus-orbitaire.

Scintillement devant les yeux.

Amaigrissement.

 

Tristesse, irritabilité ; il ne se complaît que dans la solitude et l'obscurité.

Le plus souvent, il donne des preuves d'entêtement.

Aggravation des symptômes de minuit à quatre heures du matin, ou de dix heures du matin à deux heures de l'après-midi.

Perte d'appétit, surtout pour la viande.

 

Taches, sales, bistres, à la commissure des lèvres.

Lèvres et gencives pâles.

Sécheresse des lèvres et de la bouche, au réveil surtout.

Soif.

La nuit et le matin, sensation à la bouche et au palais, comme s'il avait mangé du poivre.

État nauséeux avec vertige, faiblesse de digestion.

Eructations fréquentes.

 

Borborygmes.

Constipation par inertie du rectum.

Urine abondante, avec sédiment d'un rouge foncé adhérent au vase qui devient trouble au repos et se couvre d'une légère pellicule.

 

Symptômes concomitants. Ecchymose sur les doigts et sur les mains.

Hémorrhagies par la peau.

Oedèmes circonscrits.

Urticaire en diverses parties du corps ou limitée aux lèvres.

Érythèmes pruriants.

Lassitude extrême, même après une bonne nuit.

Défaillance qui dure tout le jour.

 

Ferr. met. — Toux convulsive qui commence le matin dès le réveil et qui se calme après avoir mangé.

Pendant la toux, l'urine s'échappe involontairement.

Toux sèche finissant par des vomissements d'aliments, et cela immédiatement après avoir mangé.

Voix rude, enrouée, à peine intelligible.

Titillation dans la trachée avec excitation continuelle à tousser.

Toux suivie de crachats clairs, gélatineux, ou verdâtres, purulents striés de sang, d'une odeur repoussante.

Oppression extrême avec sensation de pesanteur et de tension dans la poitrine et à la région épigastrique.

Ces douleurs tensives s'étendent jusqu'aux omoplates.

Les parois de la poitrine ont de la peine à se dilater.

L'oppression augmente le soir et la nuit.

 

Respiration abdominale.

A chaque inspiration, les narines se dilatent fortement.

Les douleurs de la poitrine ne sont pas localisées d'une manière fixe ; elles se font sentir tantôt sur un point, tantôt sur un autre.

Congestion à la poitrine avec crachements de sang.

La quantité de sang expectorée est abondante.

Frissons dans le dos, surtout le soir, avec les pieds froids et la paume des mains brûlante.

 

Fièvre lente, avec, par moments, des accès de frisson, suivis de bouffées de chaleur.

Fièvre habituellement la nuit, avec sécheresse et rudesse de la peau.

Sueurs nocturnes qui exhalent une odeur très-forte.

Sommeil troublé et agité.

 

Teint terreux avec coloration rouge circonscrite des pommettes ou de l'une d'elles seulement et alors du côté droit ; les traits du visage sont étirés, les lèvres pâles.

Peau d'une blancheur transparente à travers laquelle on suit aisément les trajets des veines superficielles.

Par moments, rougeur intense du visage par bouffées, et bouffissure de la face surtout autour des yeux.

Yeux enfoncés, ternes, larmoyants et jaunâtres.

Abattement extraordinaire.

Brisure de tout le corps.

Vertiges en se baissant ; bourdonnement dans les oreilles.

Pesanteur et confusion dans la tête, si la maladie s'est développée à la suite de plusieurs hémorrhagies consécutives ou d'un allaitement trop prolongé.

Humeur changeante.

Alternatives fréquentes d'abattement et de gaieté.

 

Troubles digestifs : Manque d'appétit ou appétit capricieux, parfois vorace.

Soif particulièrement la nuit.

Langue pâle et flétrie.

Pâleur de la muqueuse buccale, ou toute la cavité buccale et surtout la voûte du palais excoriée, presque ulcérée.

 

Vomissement des aliments ; immédiatement après avoir mangé, précédé de pesanteur à l'estomac et plus particulièrement le soir et la nuit.

Hémorrhoïdes sèches et fluentes.

Relâchement des entrailles avec selles aqueuses, glaireuses ou des aliments non digérés ; diarrhée colliquative, sans douleur, mais qui est suivie d'une grande faiblesse.

Vers intestinaux.

 

Symptômes concomitants. Hémorrhagies nasales abondantes et répétées, alternant avec des crachements de sang.

Il y a constamment du sang figé dans le nez.

Enflure œdémateuse des pieds, des jambes et même des mains.

 

Chez les femmes, les règles manquent tout à fait ou sont peu abondantes et décolorées, précédées de congestion à la tête.

Leucorrhée blanchâtre, dans l'intervalle des règles.

 

C'est dans la phthisie galopante que le fer se montrera surtout utile.

Chez les sujets jeunes qui présentent un éréthisme passager du système vasculaire ou qui sont habituellement fatigués par des congestions à la poitrine et à la tête.

Les symptômes spéciaux qui, dans ces cas, détermineront son emploi, sont :

 

Agitation et échauffement facilement provoqués par les mouvements du corps et les émotions. morales, et comme conséquences : Palpitations, dyspnée. Toux, rougeurs subites et par plaques des joues.

Epistaxis, hémoptysie, fatigue rapide, excitabilité nerveuse.

 

— Indépendamment de ces cas, Ferrum. met, pourra être administré avec avantage dans les cas de fièvre hectique, à forme périodique, de colliquation, de véritable faiblesse, etc., suivant les indications que nous avons énoncées plus haut.

 

Donc, son action curative est d'autant plus précieuse qu'elle peut cure utilisée aussi bien au début de la maladie que dans une période avancée.

 

Hepar sulph. Toux chronique avec enrouement persistant et même perte de la voix, sensation au creux de la gorge comme s'il y avait un corps étranger qu'il éprouve le besoin de cracher.

Sifflement dans la poitrine et râle muqueux très-accentué qui témoignent d'une grande quantité de mucosités dans les bronches.

Respiration anxieuse ; grande sensibilité à l'air froid.

Dans le lit, la toux reparaît dès que le malade expose à l'air une partie de son corps, en la découvrant.

Accès de toux violente et suffocante, souvent accompagnés d'efforts pour vomir qui précèdent l'expulsion de crachats.

Crachats muqueux et abondants, glutineux, collants, contenant des corpuscules purulents.

 

Fièvre habituellement la nuit ; frissons en plein air.

Sensibilité exquise au grand air.

Sueur froide et aussitôt après, rougeur brûlante de la face et chaleur sèche dans la paume des mains.

Grande impressionnabilité à tous les bruits et à tous les mouvements qui se passent autour de lui.

Après le plus léger effort, il sue et devient pâle.

Cette pâleur fait bientôt place à une rougeur brûlante de là face accompagnée de chaleur à la paume des mains.

Teint jaune, avec cercles livides autour des yeux, cheveux blonds.

Mollesse des chairs ; flaccidité des muscles.

 

Le malade pleure aisément.

Très-abattu et découragé surtout le matin.

Appétit capricieux, tantôt nul, tantôt vorace.

Soif intense ; mauvaise digestion habituellement.

Dévoiement.

Sédiment blanchâtre dans les urines.

 

Symptômes concomitants. Éruption suintante au cuir chevelu.

Exanthème.

Démangeaison sur le corps.

Peau gercée aux mains et aux pieds.

La plus petite écorchure à la peau devient une plaie et suppure.

Sueur fétide des aisselles.

Élevures pruriantes sur le menton.

Rougeur et gonflement de la paupière supérieure.

Tumeurs enkystées.

Écoulement fétide par les oreilles.

Coryza fluent. avec écoulement peu épais, de mauvaise odeur.

Ozène scrofuleux.

 

Antécédents. Abus des préparations mercurielles.

Scrofule.

Engorgements glandulaires.

Furoncles.

Abcès.

Hémoptysies très-peu abondantes.

 

Iodium. Toux sèche, fréquente, pire le matin.

Chatouillement dans la trachée et sous le sternum qui excite constamment à tousser.

Expectoration de mucosités transparentes, quelquefois striées de sang.

Douleurs dans la poitrine.

Respiration accélérée.

Pouls très-fréquent, petit et déprimé.

Beaucoup d'anxiété et d'oppression, amaigrissement rapide, faiblesse.

Tremblements, quelquefois défaillances.

Palpitations, insomnie.

Agitation, chaleur extrême.

Face pâle, traits tirés.

Érections violentes et soutenues.

Soif vive.

Sueurs le matin.

Faim canine, souvent même après le repas, intégrité des fonctions digestives et pourtant le malade maigrit toujours.

Constitutions délicates avec pouls vif, sujettes aux bronchites, aux congestions pulmonaires et aux hémorrhagies.

Sujets scrofuleux disposés aux engorgements de glandes cervicales.

Gonflement oedèmateux, même de tout le corps.

 

Lourdeur de tête avec grande répulsion pour un travail sérieux.

La pensée est difficile.

Pression sourde dans les sinus frontaux.

Utile surtout quand les tubercules sont encore à l'état de crudité, pour en prévenir la fonte.

 

Kali carb. — Toux sèche, très-pénible, plus forte que jamais vers trois heures de la nuit ; toux avec enrouement et irritation dans la gorge comme s'il y séjournait un corps étranger.

Toux sèche, violente, souvent spasmodique, jour et nuit ; mais surtout la nuit et le matin, les premières heures après minuit, avec expectoration difficile à détacher.

Les efforts pour expulser un petit de morceau de mucosité verdâtre détermine souvent des envies de vomir.

La respiration, habituellement aisée, devient difficile et laborieuse après de fréquents accès de toux.

Affaiblissement considérable après les quintes.

Cette toux sèche est accompagnée d'élancements vagues à travers la poitrine, de douleur lancinante fixe au milieu de la poitrine, d'anxiété, d'oppression, de sifflements et battements de coeur.

En toussant, sensation d'écorchure et de grattement dans la gorge.

Le mouvement des bras provoque la toux.

 

Toux grasse, ici, avec expectoration blanche, là, avec expectoration très-abondante, quelquefois très-pénible, de mucus purulent, ayant un goût salé ; toujours avec dyspnée à un haut degré et endolorissement de la poitrine et souvent avec enrouement.

Expuition périodique de masses purulentes.

 

Frissons fréquents et violents, vers midi ; à l'approche de la nuit, chaleur.

Dans la fièvre de Kali carb., le pouls est inégal, la peau est excessivement sèche, exempte presque toujours de transpiration ; le frissonnement domine toujours.

Seulement avec la chaleur de la nuit, il survient parfois un peu de sueur, le matin, d'une odeur repoussante, et cette sueur se montre encore quelquefois par la marche et par une forte tension d'esprit.

Hors de là, quoi qu'il fasse, le malade ne parvient pas à transpirer.

Les pieds sont constamment froids la nuit et le jour, les mains froides et rudes.

Insomnie la nuit. ou très-peu de sommeil, et encore le sommeil est-il troublé et interrompu par des rêves.

 

Teint pâle ou jaune ou terreux.

Affaissement des traits.

Gonflement oedèmateux entre les sourcils et les paupières.

Chaleur, rougeur et gonflement du nez qui, souvent, est couvert de petits boutons.

Les cheveux sont rudes, secs et tombent abondamment.

Grande faiblesse avec émaciation.

Tubercules ramollis.

Grande irritabilité, caractère excessivement timide.

 

Goût amer dans la bouche.

Mauvaise haleine.

Désir ardent de choses aigres ou sucrées.

Répugnance invincible pour la graisse et le lait.

Il avale difficilement.

Rougeur, gonflement et ulcération des gencives.

Après avoir mangé, sensation de plénitude et de pesanteur à l'estomac, ce qui le rend de très-mauvaise humeur.

Le ventre est ballonné ; le patient accuse une grande faiblesse et désirerait vomir.

Constipation.

Selles dures qui nécessitent de grands efforts.

Urine chaude et rare avec besoin constant d'uriner.

Tiraillements et ardeurs dans la vessie ainsi que des pressions de différentes espèces, principalement en urinant

 

Symptômes concomitants. Douleurs souvent d'élancements, mais de nature variable, non-seulement dans toute la poitrine, mais dans le ventre, avec pression dans le bas, dans les membres, dans les yeux, les oreilles, la tête qui n'est endolorie que d'un côté.

 

Kali offre même cette particularité de maux de dents qui se font sentir particulièrement en entrant dans le lit, ou seulement en mangeant et après avoir bu. Les douleurs, quand elles attaquent les muscles et les articulations, consistent généralement en tiraillements et sont plus fortes la nuit que le jour.

On remarque, sur diverses parties du corps, des plaques rouges ou jaunâtres qui occasionnent du prurit et de la brûlure. Il ne peut s'empêcher de se gratter, et après le grattement, ces plaques suintent une humeur légèrement rougeâtre.

 

Eruptions suintantes et croûteuses par le cuir chevelu, derrière les oreilles ; otorrhée.

Gonflement des glandes du cou ; gonflement et ulcération des lèvres.

Œdème des pieds et même des jambes.

Sueur fétide des pieds.

Gerçures aux mains.

Tremblement des mains en écrivant ; les bouts des doigts sont engourdis.

Partout, faiblesse locale et générale.

Les bras, les coudes, les genoux, les pieds sont raides, froids et engourdis.

Le sens de l'odorat est émoussé, l'ouïe est dure avec cette singularité que dans la position horizontale, le malade entend beaucoup mieux.

Dès qu'il ferme les yeux, il voit des objets de toutes les couleurs.

Vertiges aussitôt qu'il tourne brusquement la tête.

 

Antécédents. Anémie et faiblesse produits par l'allaitement.

 

Kali hydr. Toux sèche avec irritation considérable à la gorge ; douleur dans toute la poitrine, mais surtout dans la région du sein gauche, s'étendant à travers la poitrine jusqu'à la colonne vertébrale.

Difficulté à respirer.

Toux fatigante avec expectoration de mucosités verdâtres, visqueuses, sanguinolentes.

Matité sous les deux clavicules ; crépitation dans ces parties ; respiration bronchique, respiration tubaire.

Sueurs nocturnes ; pouls à 140.

Le malade ne peut rester sur aucun côté.

Sujets chez lesquels la scrofule se trouve mêlée à une syphilis héréditaire ou acquise.

 

Kali nitri. Douleurs lancinantes dans la poitrine qui permettent à peine de respirer et de rester couché, avec angoisses et oppression extrêmes.

Toux sèche, tourmentante, provenant d'un chatouillement dans le milieu de la poitrine avec palpitations de coeur très-prononcées.

Toux avec élancements dans la poitrine et sensation de contraction à l'intérieur.

Toux en plein air et en montant l'escalier.

Toux chaque fois qu'on retient la respiration.

 

Kali n. le dispute presque à l'Aconit dans les inflammations des organes de la poitrine ; il est susceptible de rendre les plus grands services, comme intercurrent, dans la phthisie ; les cas où son efficacité est plus marquée sont caractérisés par des douleurs lancinantes dans la poitrine, qui permettent à peine de respirer et de rester couché, et qui sont accompagnées de 'contractions à l'intérieur, d'une angoisse fort pénible et d'une oppression extrême.

Pouls plein, dur et rapide.

 

Kreosot. Émaciation portée à son comble, fièvre hectique, avec aggravation dans l'après-midi.

Sueurs nocturnes, surtout le matin ; respiration courte.

Toux sèche ; toux avec expectoration de matières très-abondantes, fréquentes et abondantes.

Hémoptysies.

Vives douleurs dans la poitrine.

 

Lachesis. Toux sèche, brève, convulsive quelquefois, comme produite par la sensation d'un corps étranger qu'on ne parvient pas à détacher ; pire après avoir dormi, au réveil.

Toux qui survient après s'être couché, qui per­siste dans le sommeil sans réveiller le malade et qui le réveille et le force à se lever par excès de suffocation. Raucité de la voix avec enrouement.

Respiration courte et difficile ; expectoration difficile ; graillonnement ; toux violente et crachats de salive avant d'arriver à expulser un crachat épais.

La partie supérieure de la trachée est très-sensible au toucher.

Menaces de suffocation, la nuit surtout, étant couché et particulièrement quand les couvertures approchent seulement de la bouche et du nez.

Le malade ne peut rien supporter autour du cou.

Fièvre plus forte dans l'après-midi.

Selles fétides, quoique de consistance naturelle.

 

Enflure des pieds et des mains avec rougeur et chaleur, mais plus généralement avec refroidissement et teinte violacée de la peau.

Froid très-intense et persistant aux pieds.

La nuit, surtout, chaleur sèche et intense aux mains et aux pieds, ou alternativement chaleur, froid ou frissons.

Sueurs froides, gluantes après la chaleur et particulièrement le matin.

Face pâle, creuse.

Traits tirés.

Boutons ou taches bleuâtres sur la peau.

 

Lycop. Toux sèche, constante, persistante avec redoublements.

Quintes convulsives le jour et la nuit, mais pire la nuit ; grand affaissement après les quintes.

Toute inspiration profonde provoque la toux.

Chaque fois qu'il boit, le malade tousse.

Sensation de sécheresse dans le larynx et enrouement.

Violent chatouillement dans le larynx causant une toux violente.

Toux forte avec élancements et pression à la poitrine en différentes parties.

Violents accès de toux à des heures indéterminées.

Raucité de la voix à ne pouvoir prononcer une seule parole à haute voix.

Toux surtout avec forts accès la nuit et vomissements.

 

Dyspnée au moindre effort, à chaque mouvement. Respiration pénible, brève, anxieuse.

Oppression extrême.

Dyspnée plus forte, étant couché sur le dos.

Douleurs dans la poitrine ; élancements continuels dans le côté gauche avec oppression comme produite par une constriction de la poitrine.

Douleurs lancinantes dans la poitrine à chaque inspiration.

Pression désagréable à la région du coeur ; pression dans la région du foie ; pression continuelle à la poitrine avec battements de coeur pendant la digestion.

Chaleur à la poitrine.

Élancements dans le côté gauche de la poitrine, en se remuant.

Pression, ardeur et tension dans toute la poitrine, surtout le long du sternum, s'exacerbant par la toux, par la parole et par le mouvement.

Râles nombreux, bruyants, muqueux.

Mouvement d'éventail aux narines.

 

A l'auscultation, hépatisation et cavernes.

Crachats abondants, jaunes, verdâtres, d'un goût salé, muco-séreux ou muco-purulents.

Crachats épais, mêlés de sang ; ce sang est noir ou rose.

Crachats grisâtres, d'un goût souvent infect.

La plupart des crachats, mis dans l'eau, tombent au fond du vase.

Expectoration plus abondante le matin.

 

Émaciation progressive ; fièvre hectique, pouls petit, rapide, faible, à 120 ; froid intérieur, horripilation par tout le corps ou seulement à travers certaines parties, et chaleur avec sensation d'ardeur à la face, avec congestion à la tête qui devient d'un rouge foncé et battements dans tous les vaisseaux.

Rougeurs circonscrites des joues.

Aggravation de quatre à huit heures du soir.

Soif inextinguible ; chaleur intérieure qui affaiblit beaucoup.

Sécheresse de la peau et des mains.

Faiblesse, lassitude, tiraillements dans les membres, surtout au changement de temps.

Fréquents battements de coeur, surtout le soir au lit et en marchant dans la chambre.

 

La nuit, soif intense et sommeil agité.

Décubitus dorsal forcé, la tête relevée fortement.

Le malade ne peut pas rester couché sur aucun côté, encore moins sur le côté gauche ; la toux s'exaspère et il s'ensuit une forte oppression.

Sueurs nocturnes limitées plus particulièrement au dos et à la poitrine.

Sueurs nocturnes de mauvaise odeur, d'odeur aigre, qui commencent après minuit.

Sueurs visqueuses qui augmentent la faiblesse.

Au réveil, souffrance plus marquée et mauvaise humeur.

 

Teint pâle et livide, jaunâtre et pâle ; peau d'un jaune terreux ou blanche et rosée.

Yeux enfoncés ; maigreur très-grande, grande flaccidité des chairs.

Prostration complète des forces, tremblement des mains ; constitution faible, poitrine plate.

Appétit variable, tantôt nul, tantôt excessif, vorace, mais promptement rassasié.

Langue blanche et chargée ou très-rouge, mais assez pure et humide.

Douleurs incisives dans le ventre de droite à gauche.

Congestions du foie ; flatulence ; l'issue des vents soulage.

Constipation opiniâtre accompagnée parfois d'envie sans résultat.

Après avoir mangé, ballonnement du ventre ; diarrhée violente de matières puriformes.

Dyspepsie acide ; les urines sont peu abondantes, de couleur foncée et laissant déposer un sédiment rouge de brique pilée.

Soif excessive.

Dégoût pour la viande, mais non répugnance.

Chez les femmes, règles peu copieuses ou aménorrhée.

Leucorrhée.

Tristesse.

Découragement.

Désespoir de la guérison.

Propension à s'effrayer.

Disposition à pleurer.

 

Symptômes concomitants. Traces de dartres à la racine du nez et au bout des ailes du nez.

Taches hépatiques disséminées.

Petits boutons rouges surtout dans le dos.

Tumeur à l'occiput, sur la partie droite, latérale et postérieure de la tête.

Impétigo de la face ; chute des cheveux.

Teinte ictérique de la peau à la nuque ; éruptions suintantes ou croûteuses.

Les mains sont constamment sèches.

Froid aux pieds ; raideur des membres.

Maux de reins avec tiraillement.

Spasmes et déchirements dans toute la colonne vertébrale qui obligent le malade à se plier en deux, quoique cette position gêne la respiration.

 

Antécédents. La gale.

Des hémoptysies.

Toux ancienne accompagnée quelquefois de douleurs de poitrine.

 

Lysimach. numm. Je ne suis pas tâché de tirer de l'oubli la lysimaque nummulaire. La vieille École, quand elle daigne s'en occuper, la considère comme vulnéraire et astringente. Sous une étiquette aussi vague, nous n'avons pas à en tenir compte ; mais en dehors de l'enseignement officiel, il y a la tradition des praticiens qui mérite pourtant bien quelque considération et quand il s'agit surtout d'une maladie aussi grave que la phthisie pulmonaire, on n'a pas le droit de rien négliger pour arriver à la connaissance de médicaments salutaires.

 

Or, que nous enseigne la tradition clinique sur la Lysimaque nummulaire ?

 

Tragus en recommande la décoction aux phtisiques.

 

Boerrhaave en avait une haute opinion et la prescrivait dans les ulcérations du poumon et l'hémoptysie

 

Les pâtres, au rapport de Gattenhoff, la donnent aux brebis pour les préserver de la phthisie pulmonaire 

 

Son suc est spécifique contre la phthisie

 

Ajoutons à cela que nous sommes autorisé par des faits récents à considérer la lysimaque nummulaire comme modifiant avec avantage les crachats des phtisiques, quand ils sont de forme arrondie, nummulaire.

 

Nous ne sommes pas autorisé à classer encore la Lysimaque nummulaire dans notre matière médicale homoeopathique ; une pathogénésie, que le temps et l'étude peuvent seuls nous donner, nous est nécessaire pour arriver à ce résultat, l'objet de notre légitime ambition. Mais j'estime que tout en prenant soin de la science, nous ne devons pas négliger les phtisiques et que, d'ores et déjà, nous sommes parfaitement autorisé par la clinique à recourir à ce médicament.

 

Il s'est montré utile, quand les crachats plus ou moins jaunes, verdâtres, affectent une forme arrondie, ce qui ne se rencontre guère que dans les phtisiques graves et arrivés à la fonte tuberculeuse. C'est acquis.

 

Et comme les preuves nouvelles ont une haute portée quand elles ont pour appui l'expérience des siècles passés !

 

Donnons donc la Nummulaire quand l'indique la forme des crachats, la pathogénésie viendra plus tard ; mais ne nous privons pas plus longtemps d'un agent précieux qui certainement n'arrive à modifier le produit de la sécrétion qu'après avoir exercé une action salutaire sur les surfaces sécrétantes. Eh ! avec une action curative sur la lésion elle-même, que n'est-il pas permis d'espérer ! J'ai l'espérance fondée que, dans un avenir prochain, la matière médicale Homoeopathique pourra remettre en honneur beaucoup de médicaments qui ont été vantés jadis et qui sont aujourd'hui ignorées complétement.

 

La véritable raison de leur abandon, c'est l'orgueil de la science qui répugnait à accepter une action curative dont elle ne connaissait ni la raison, ni le rapport de cause à effet. La raison, en thérapeutique, c'est l'expérience ; je n'en veux pas connaître d'autres ; et quant au rapport de cause à effet dans les guérisons véritables dont la tradition nous a conservé le souvenir, cessons de nous en préoccuper ; ce rapport n'est autre que le rapport homoeopathique.

 

Les médicaments dont nous avons constitué la pathogénésie avec tant de peine guérissent quand nous savons les appliquer conformément à notre loi ; mais il n'est pas moins vrai que ceux qui ont guéri avant nous ont guéri parce qu'ils étaient homoeopathiques, comme la fumée montait et la pierre tombait avant Newton. Les vérités sont éternelles. Elles n'ont de commencement pour l'homme que parce que l'homme est ignorant de sa nature et que ce n'est que peu à peu que les vérités lui sont révélées. Heureux celui qui échappe à la loi commune en ne méritant pas d'être taxé de fou pour le mensonge et de glace pour la vérité.

 

Merc. sol. Toux sèche, très-fatigante, avec la sensation comme si la poitrine et la tête allaient éclater.

Toux le plus souvent de minuit à deux heures.

Toux excitée par un chatouillement ou une sensation de sécheresse dans les bronches, pire dans la soirée et la nuit.

Cette toux se fait entendre même pendant le sommeil.

Le décubitus dorsal exaspère la toux.

Toux avec angoisses, brève, sèche, violente, ébranlante, qui force à rester assis ou à avoir au moins le corps très-relevé, surtout la nuit et le soir avant de s'endormir ; accompagnée parfois de saignements de nez, de coryza fluent, d'enrouement.

Voix enrouée, voilée, avec cuissons et titillations dans le larynx, excitant la toux.

Crachats muqueux, jaunes ou sanguinolents par suite de la destruction du parenchyme pulmonaire.

Respiration souvent oppressée, surtout en montant les escaliers, avec douleurs lancinantes, s'aggravant par la toux au-dessous des fausses côtes droites, vers le dos, jusqu'entre les épaules.

Amélioration le matin, lassitude à midi, fièvre le soir.

 

Cette fièvre consiste en des accès de chaleur fugace avec battements de coeur, alternant avec des frissons.

Le pouls est irrégulier, accéléré, ou fort ou faible, variable souvent.

La nuit, il lui est impossible de rester couché sur le côté droit.

Il a de la peine à s'endormir, son sommeil est léger et il se réveille en sueur.

Sueurs excessives.

En même temps, agitation qui ne lui permet pas de rester en place.

Sensation de froid à l'intérieur.

La peau est jaune, presque d'une teinte ictérique.

Teint pâle et maladif.

Bouffissure de la face.

Fissures et ulcérations aux commissures des lèvres.

Mauvaise odeur de l'haleine.

Salivation.

Esprit querelleur et mélancolique.

 

En général, faiblesse de digestion et le plus ordinairement peu d'appétit.

Soif plus ou moins forte.

Région du foie ni dure ni enflée, mais très-sensible à la pression.

Selles dures et pénibles, en petits morceaux, ou diarrhéiques, écumeuses, visqueuses, verdâtres, contenant des vers ; ou dysentériques avec pression et brûlure à l'anus.

Urine de couleur foncée et de très-mauvaise odeur.

 

Symptômes concomitants. Gorge comme écorchée et douloureuse.

Engorgement. Inflammation et suppuration de diverses glandes.

Dureté et hypertrophie du foie.

Éruptions à la peau, humides, suintantes, avec prurit eu sensation de rongement, qui forment des croûtes et saignent facilement.

Douleurs de déchirements dans les muscles et les os de la face.

 

Antécédents. Syphilis.

 

Merc. iod. -- Son action curative se combine très-bien avec celle de Kali. hydriod. chez les sujets infectés de scrofule ou de syphilis héréditaire ou acquise.

 

Natr. muriat. Toux sèche, principalement le jour, rare la nuit.

Toux sèche par accès.

Toux avec émission d'urine à chaque accès.

Accès de toux violents en allant au lit, avec nausées et vomissements.

Toux chronique dont l'origine remonte à une rougeole.

En toussant, mal de tête, comme si le front allait éclater.

Toux excitée par chaque effort de déglutition à vide ; toux qui s'exaspère de dix du matin à midi ; toux avec frissons.

Toux le matin, toux chatouilleuse en marchant et en faisant des inspirations profondes.

L'excitation à tousser semble provenir du creux de l'estomac.

Expectoration rare. Râles muqueux.

Palpitations de coeur ; battements irréguliers et intermittents du coeur et du pouls.

Mouvements ondulatoires du coeur aggravés par le moindre exercice, surtout après le repas de midi, et s'améliorant sous l'influence de la pression avec la main.

Élancements dans le côté droit de la poitrine.

Élancements violents avec respiration oppressée ; sans être accélérés, ces élancements sont aggravés par une inspiration profonde.

 

La nuit, pas de sommeil, ou sommeil troublé par des rêves de voleurs et interrompu généralement de minuit à deux heures du matin, tandis que, durant le jour, le malade est assoupi.

Le décubitus n'est tolérable que sur le dos.

Impossibilité absolue de rester couché sur un côté quelconque ; s'il se couche sur un côté, agitation extrême et battements de coeur violents.

Pouls un peu plein, irrégulier le plus ordinairement.

 

Fièvre hectique ; dans l'accès de fièvre., le frisson prédomine ; le malade accuse un froid interne.

Ses mains et ses pieds sont de glace.

Bouffées de chaleur avec maux de tête violents.

Soif vive pendant la fièvre.

Sueur profuse et qui affaiblit, surtout le matin.

 

Humeur mélancolique et très-irritable ; très-sensible, très-taciturne.

Répugnance extrême à aller au grand air ainsi qu'à se remuer.

Il ne désire que le repos et la solitude.

Teint très-pâle ; peau jaunâtre, sèche, sale.

Gonflement des lèvres.

Faiblesse générale.

Lourdeur et pesanteur des bras et des jambes.

L'ouïe perd de sa finesse ; bruissements constants dans les oreilles.

Taches noires ou mouches brillantes devant les yeux.

Embarras du cerveau.

La parole le fatigue excessivement.

Abattement physique et moral.

Brisure générale.

Pas d'appétit ; aversion pour le pain.

Pas de soif.

Langue sèche, goût salé.

Grande répugnance pour les corps gras ; stomatite, ulcères plats sur la langue et sur les parois intérieures des lèvres et des coins de la bouche, avec écoulement de salive claire très-abondante comme de l'eau.

Constipation rebelle ; nulle envie, nul besoin d'aller à la garde-robe.

Les intestins paraissent être dans une inertie complète.

Plus la constipation se prolonge et plus la mélancolie s'aggrave.

Fréquentes évacuations de mucosités, par les selles.

 

Symptômes concomitants. Mal de tête tous les matins jusqu'à dix heures.

Éruptions boutonneuses sur le visage, accompagnées d'une irritation vive, ou éruptions diverses autour de la bouche.

 

Ici, il y a écailles sèches ou suintantes, là, herpès sur la lèvre supérieure.

Boutons comme des perles et des cloches blanches.

Prurit des parties sexuelles et du périnée.

 

Aménorrhée et leucorrhée, otorrhée ; pityriasis du cuir chevelu et chute des cheveux.

État frileux prédominant, et au moindre mouvement transpiration abondante.

Amaigrissement ; des cors aux pieds le font souffrir constamment.

Dans les creux des jarrets, éruptions farineuses, squammeuses, ou humides et pruriantes.

Froid habituel des pieds avec, par moments, chaleur brûlante el gonflement des chevilles.

Les ongles des doigts sont défectueux et la peau est crevassée à leur alentour.

Verrues à la paume des mains ; sueur aux mains.

Incontinence d'urine nocturne.

Tache rouge et indolente sur le gland.

 

Antécédents. Chagrins profonds provenant de la perte de personnes aimées.

Fièvres intermittentes combattues par le quinquina.

Ophthalmies chroniques.

 

Nitri. acid. — Sueurs nocturnes exhalant une forte odeur aigre ; sommeil troublé par des rêves anxieux, effrayants.

Toux sèche, pire le soir et en étant couché ; rudesse de la respiration en respirant profondément.

Respiration sifflante, surtout quand il fait un peu de mouvement.

Toux bruyante, retentissante dans le jour.

Toux la nuit avec crachats jaunes, purulents, mêlés parfois de sang noir coagulé.

Raucité de la voix après avoir parlé ou lu à haute voix.

Chez les personnes à teint brun, cheveux et yeux noirs (Hah.), éruptions pustuleuses à la face, gerçures à la peau au moindre froid.

Verrues.

Eruptions suintantes avec vive démangeaison.

Taches cuivrées sur les mains.

Engelures.

 

Phell. aq. Se recommande aux praticiens par des faits nombreux et bien constatés de guérison, soit dans la phthisie commençante, soit lorsque la maladie est parvenue au dernier degré. Pour moi, je l'ai constaté d'une efficacité remarquable dans des cas de cavernes, avec crachats purulents.

Diarrhée colliquative, fièvre hectique et dépérissement total.

Il est d'autant plus indiqué chez les sujets débiles et très-irritables, lymphatiques, sans réaction.

Aggravation remarquable par le temps froid et humide ; amélioration par le temps doux.

Au début, toux chronique.

Hémoptysie avec éréthisme.

 

A l'auscultation, prédominance de la lésion anatomique du côté droit de la poitrine.

Matité, obscurité du bruit respiratoire sous la clavicule droite.

Vertiges, anxiété, spasmes hystériques.

Les vertiges et l'anxiété sont suivis d'un assoupissement qui dure de trois à quatre heures.

Gêne de la respiration, tremblements nerveux.

Inappétence, amaigrissement.

Frissons et fièvre le soir.

 

Symptômes concomitants. Douleur comme occasionnée par un poids lourd sur le sommet de la tête, avec douleur et brûlure dans les tempes et au-dessus des yeux.

Douleur dans les yeux avec injection de la conjonctive ; larmoiement.

La lumière et le son sont insupportables.

 

Dans l'état avancé, crachats purulents, expectoration abondante.

Fontes tuberculeuses incontestables et tons les dépérissements qui s'en suivent.

Fièvre hectique.

Diarrhée.

Appétit nul ; insomnie.

Sueurs nocturnes.

 

Symptômes concomitants. Hystérie.

Épilepsie.

Aménorrhée.

Dégénérescence scorbutique des gencives.

Vers intestinaux.

Hépatite chronique.

 

Les deux observations suivantes viennent de m'être communiquées par mon ami le Dr Turrel :

 

PREMIÈRE OBSERVATION.—M. Gustave Seren, du Beausset, marchand de nouveautés, vingt-trois ans, blond, maigre, de constitution lymphatique, est marié et a deux enfants.

 

Sa mère est rhumatisante. Il s'est fatigué aux exercices du vélocipède et a joué avec acharnement du cornet à pistons. Il est malade depuis un an. Il tousse et vomit ses aliments ; l'expectoration est un peu sanguinolente et très-abondante. A l'auscultation, souffles bronchiques muqueux à la partie moyenne, expiration rude aux sommets. Il a des sueurs nocturnes et respire avec peine. On me l'amène le 6 février 1872. Soutenu par deux amis, il monte lentement et péniblement l'escalier, arrive essoufflé dans mon salon où il semble près d'expirer. J'apprends de ses compagnons que le médecin du pays ne lui donne pas un mois à vivre.

 

Je prescris six doses de Phellandrium aquaticum de la 6 ème à la 30 ème dil., à prendre chacune dissoute dans un verre d'eau, une cuiller de quatre en quatre heures.

 

Le 29 février, amélioration ; moins d'essoufflement ; le malade a pu monter mon escalier sans être soutenu. Mêmes remèdes.

 

Le 2 mai, amélioration encore plus marquée ; le malade a monté librement jusque chez moi. Je lui donne S. L.  pour laisser agir le Phellandrium aquaticum.

 

Le 16 mai, M. G. Seren grimpe deux à deux les marches et sa figure est tellement transformée que j'ai peine à le reconnaitre. Il n'a plus de sueurs nocturnes, respire librement et accuse un appétit insatiable.

 

Comme les bruits de souffle à l'expiration persistent les râles bronchiques ayant disparu avec l'expectoration, je prescris, le premier  juin, Iodium 30, à prendre dans l'eau trois fois par jour.

 

Contre un coryza fluent avec odeur de punaise qu'il m'accuse le 20 juin, je donne Aurum foliat. Aujourd'hui, 11 février 1874, après deux ans depuis le commencement de la cure, la santé ne s'est pas démentie, malgré de grandes fatigues et de rudes épreuves morales.

 

Le Phellandrium aquaticum a joué ici le rôle capital et décisif pour la guérison de ce malade.

 

DEUXIÈME OBSERVATION. — Ici encore il s'agit d'un individu maigre et scrofuleux bien que brun, tandis que le précédent était blond.

 

Le nommé Jean Jules, âgé de trente-deux ans, habitait Marseille, où il exerçait la profession de pêcheur de coquillages. Il avait l'habitude de plonger et il restait sous l'eau pendant plusieurs minutes.

 

En 1870, il partit pour la guerre et souffrit beaucoup du froid à Dijon, où il fut dirigé.

 

À son retour à Marseille, en mars 1871, il commença à tousser et rendit des crachats teintés de sang. Il reprit ses pêches au plonger ; les hémoptysies devinrent plus lentes et il vint à Toulon se faire soigner par un médecin qui parvint à arrêter le crachement de sang (Eau de Rabel).

 

Jean Jules reprend ses occupations, mais les hémoptysies deviennent si violentes et si continues qu'il revient dans sa famille, à Toulon, et se remet entre les mains du médecin, qui ne peut, cette fois, réussir à enrayer les dangereux accidents. Jean crachait depuis un mois le sang à pleines cuvettes lorsqu'il a recours à mes conseils.

 

Le sang rendu en toussant, par des quintes incessantes et douloureuses est noirâtre et se fige facilement. A l'auscultation on entend de gros râles muqueux dans toute l'étendue de la poitrine, des deux côtés, et l'expiration aux sommets est sèche et rude.

 

Je prescris Phellandrium aq. 12 ème  gutt. iij dans 150 g. aq. stil., le 10 février 1873.

 

Le 15, l'hémoptysie a beaucoup diminué. Le malade ne rend plus que de petits grumeaux de sang caillé, mais il tousse beaucoup moins, repose un peu la nuit et ne vomit plus comme il l'avait fait depuis deux mois. Phellandrium 24 ème.

 

Le 20, l'hémoptysie est arrêtée.

 

Aujourd'hui, 11 février 1874, le malade a repris ses occupations, mais il travaille peu et ne plonge plus. De loin en loin, il est repris de toux avec expectoration sanguinolente.

 

Phellandrium à dilutions variées a jusqu'à présent suffi pour arrêter le sang. Il a bon appétit, et bien que sa santé ait souffert de profondes atteintes par les longues déperditions de sang qu'il a subies, il se porte remarquablement mieux.

 

Phosph. Toux sèche, dure et très-tourmentante, surtout avant minuit ; le rire la provoque, le parler et l'air froid l'aggravent.

Après le repas elle est encore pire.

Toux à caractère convulsif ; les crachats manquent entièrement ou sont très-rares.

En toussant, douleur d'explosion dans la tête et sensation de plaie dans la poitrine.

Toux à vomir, répondant au bas-ventre.

Voix faible et le soir enrouement allant jusqu'à l'aphonie.

Pendant le jour, le malade ne peut pas parler sans être interrompu par un toussotement bref et pénible.

 

Dyspnée ; respiration courte et rapide.

Le patient n'aime pas à rester couché, il est assis de préférence.

Déchirements et élancements à travers toute la poitrine, mais plus particulièrement dans le côté gauche.

A l'intérieur de la poitrine, bouillonnements et martellements ou sentiment de serrement et d'écorchure.

Oppression continuelle qui devient insupportable au moindre mouvement ; pendant l'acte de la respiration, toutes les parois de la poitrine sont fortement en mouvement, y compris les omoplates.

Douleurs de toute nature dans la poitrine.

La respiration lui manque facilement.

La plus légère odeur amène des menaces de suffocation.

 

Grand amas de mucosités dans les bronches.

Crachats floconneux, sanguinolents, striés de sang, jaunes, purulents, d'un goût salé.

Expectoration très-abondante le matin et le soir.

Parfois, crachements considérables de sang qui procurent au moment même une espèce de soulagement, mais qui affaiblissent le malade.

Si le malade reste quelque temps sans cracher, la respiration devient plus pénible.

 

Frissons continuels par tout le corps, même quand il est bien couvert surabondamment dans un appartement chauffé.

Frissons surtout le soir, interrompus par des chaleurs fugaces.

Chaleur lancinante dans la paume des mains et à la plante des pieds, surtout le soir.

Le pouls est ordinairement dur, vif et filiforme, très-faible et à peine perceptible.

Sueurs nocturnes durant le sommeil, sueur grasse, onctueuse, froide.

C'est surtout le matin que les sueurs se montrent plus abondantes.

 

Insomnie la nuit ou sommeil peu réparateur ou troublé par des rêves anxieux.

Il ne peut rester couché horizontalement parce que la respiration lui manque.

C'est sur le côté gauche qu'il a le plus de peine à rester couché.

Disposition au sommeil pendant le jour.

Langueur générale, prostration des forces.

Lassitude ; le grand air est insupportable ; larmoiement au grand air.

Grande sensibilité, irritabilité ; humeur triste et grondeuse.

 

Poitrine étroite et plate.

Omoplates saillants.

Larynx très-proéminent.

Face longue et maigre.

Taille grêle, élancée ; il marche tout courbé ; teint pâle.

Yeux enfoncés et cernés d'un cercle bleuâtre.

Bouffissures des yeux.

Alternativement, rougeur et pâleur de la face ou rougeur par plaques sur une joue ou les deux joues à la fois.

Traits pincés, nez effilé.

Pores noirs au nez et au front.

Taches de rousseur sur le nez.

 

Sentiment de défaillance, de vacuité au creux de l'estomac.

Très-peu d'appétit, rien ne plaît.

Goût glaireux, amer, dans la bouche.

Lèvres toujours sèches et soif assez prononcée pour les boissons rafraîchissantes.

Après avoir pris des aliments, même une petite quantité, douleur pressive dans le creux de l'estomac avec oppression.

Éructations à vide avec besoin continuel d'éructer et manque d'air.

Gorge brûlante et sèche.

Sensation dans le gosier comme si la luette était trop longue.

Sensation de brûlure dans l'oesophage diminuant après le repas.

Douleurs tensives dans le ventre avec douleurs dans le dos.

 

Selles quotidiennes, plutôt diarrhéiques, sans douleur, soit jaunes avec beaucoup de mucosités, soit en bouillie ; sanguinolentes.

Écoulement de sang pendant la selle.

Selles involontaires.

Les aliments solides et liquides traversent le corps rapidement et augmentent la diarrhée.

 

Symptômes concomitants. Céphalalgie déchirante dès le matin, cessant vers midi.

Douleur tiraillante dans le front.

Strabisme.

Diplopie.

Perte soudaine de la vue par moments dans la journée.

Le blanc de l'oeil est traversé par de petites veines rouges.

Sensibilité continuelle des dents à la chaleur.

Le matin, fréquemment, maux de reins et déchirements dans les membres.

Battements de coeur avec anxiété et soubresauts en dormant.

Douleur dans la tête surtout la nuit, qui empêche de rester couché et de dormir.

Embarras dans le vertex comme si on le lui tirait en haut.

Raideur des mains et des doigts ; tiraillements dans les épaules ; déchirements dans les articulations des mains.

Douleur dans le bras gauche.

Douleur dans les chevilles, le matin en. se levant et même dans la journée en quittant son siège.

En se relevant,, il a de la peine à se mouvoir.

Amélioration, quand il s'est mis en mouvement.

Grande sensibilité de la plante des pieds en marchant.

La nuit, douleurs dans la plante des pieds qui troublent son repos.

 

— Disposition aux hémorrhagies.

La blessure la plus insignifiante laisse couler beaucoup de sang.

Taches hépatiques sur la peau ; boutons suppurants à la face et au cuir chevelu.

Aphthes sur la voûte palatine et sur la langue.

Grande excitation de l'appétit vénérien.

 

Antécédents. Dyspnée de vieille date ; pneumonie ; dispositions invétérées aux irritations de poitrine.

 

Plumb. met. Respiration oppressée, courte, anxieuse, précipitée ; arrêts brusques et soudains de la respiration.

Voix rauque, enrouée ou éteinte.

Crachats abondants, jaunes, verts, collants, filandreux ou agglomérés en masse.

Toux sèche avec des efforts convulsifs.

Hémoptysie de sang épais et en caillots.

Teint pâle ; jaune, cadavéreux.

Peau huileuse, froid constant.

Refroidissement du nez.

Sueur froide et gluante sur toute la surface du corps.

Sueur fétide des pieds.

Chute des cheveux et des poils de la barbe.

 

Tressaillements de membres pendant le sommeil ; les doigts de la main sont raides et comme paralysés.

Les pieds et souvent les jambes sont engourdis et presque insensibles.

Chute des paupières par paralysie des muscles.

Les pupilles sont contractées ; teinte ictérique des conjonctives.

Vertiges.

L'ouïe est le plus ordinairement diminuée.

 

Perte totale d'appétit ou appétit vorace peu de temps après avoir mangé.

Déglutition gênée.

Vomissements bilieux ou noirâtres.

Ballonnements du ventre avec émission de vents très-chauds et fétides.

Constipation opiniâtre avec désir constant d'aller à la garde-robe, mais sans résultats.

Relâchement des intestins avec selles sanguinolentes et jaunes, de mauvaise odeur, ou les selles sont dures, volumineuses et ne sont expulsées qu'à la suite de grands efforts, couvertes de glaires.

Besoins pressants d'uriner avec suppression totale des urines, ou urine rendue goutte à goutte.

Douleurs crampoïdes dans les intestins, comme si tous les intestins étaient attirés à l'ombilic par une main de fer.

Douleurs de tiraillements et de déchirements dans le dos entre les épaules, sous les omoplates tout le long de la colonne vertébrale et un peu en dehors de celle-ci, sous les aisselles, sous les clavicules, sur le devant de la poitrine jusqu'au creux épigastrique, dans les hanches, les genoux, les bras et les doigts. Aggravation de ces douleurs étant couché.

Souvent, dès le début, une douleur sourde, erratique, changeant de place, mais présentant le caractère constant d'être profonde.

Particularité du Plomb : quand on presse avec la main sur un membre, les malades se plaignent d'une douleur profonde dont le siège paraît résider dans les muscles.

Douleurs plus superficielles, plus fugitives et plus pénibles ; ce sont des douleurs névralgiques des 6 ème et 7 ème paires intercostales.

 

Salive douceâtre, abondante dans la bouche ou, au contraire, sécheresse excessive.

Les dents sont cariées, tombent, se cassent.

Gencives de mauvaise couleur, gonflées.

Liséré des gencives.

 

On trouve dans la vieille École des faits qui militent en faveur de la médication par les sels de plomb. Beau a rapporté les résultats suivants de son expérience : sur 12, 2 n'ont rien obtenu ; 4 ont été améliorés ; 4 ont été presque guéris ; chez 2, apparence de guérison complète.

 

Deux guérisons sur 12 malades constituent pour le plomb un antécédent magnifique ; malheureusement, faute d'individualisation suffisante, elles sont perdues pour la science ; elles ne portent pas avec elles le relief du médicament qui les a opérées et ainsi elles nous privent de l'enseignement qui seul pourrait nous mettre à même de les reproduire.

 

Je citerai comme pouvant être utiles les affirmations de Beau. La tuberculisation est en antagonisme avec la cachexie saturnine ; absence de phthisie chez les ouvriers de tous ordres travaillant le plomb. Le plomb donne un peu d'anorexie, rarement quelques douleurs dans les membres ; quelquefois de la diarrhée, confirmation de notre pathogénésie.

 

Plumb. acet. — Expectoration abondante de crachats en petites masses, filandreux, gluants, jaunes verdâtres ; muco-séreux ou purulents.

Respiration courte, précipitée, suspizieuse avec anxiété.

Haleine fétide ; accès de toux avec arrêts de la respiration.

Vomissements fréquents.

Frissonnement constant et sueur gluante, de mauvaise odeur.

Sueur fétide des pieds.

Les cheveux sont remarquablement secs et raides.

Chute des cils.

Constipation opiniâtre avec besoin constant d'aller sans résultat.

 

Sang. can. Chatouillement constant à l'entrée du larynx, causant une toux continuelle qui est pire le soir en étant couché.

L'haleine et les crachats sentent mauvais ; le malade lui-même en est affecté péniblement.

Sensation d'une vapeur chaude qui passe de la poitrine au ventre.

Les mains froides et les ongles bleuâtres.

Dyspnée extrême.

Disposition à prendre une longue respiration qui est suivie de douleurs intenses dans le côté droit de la poitrine.

Grande lassitude surtout le matin.

La toux est soulagée par des vents rendus par le haut et par le bas.

Après avoir toussé, chaleur suivie de bâillements et de besoin de s'étirer ; sentiment de vacuité à l'estomac, particulièrement après avoir mangé ; diarrhée ; sueurs nocturnes ; douleurs dans les extrémités inférieures.

Bouffées de chaleur à la face, laissant après elles des plaques circonscrites aux joues.

Sujets syphilitiques.

 

Sep. Haleine courte en marchant ; surtout en commençant à marcher, la respiration lui manque, il est obligé de s'asseoir.

Crachements de sang en toussant.

Douleurs de piqûres ou d'élancements dans le centre du poumon droit.

Toux particulièrement la nuit avec respiration courte et gênée ; l'expectoration est abondante, d'un jaune verdâtre, de goût putride ou salé, avec sensation de faiblesse dans la poitrine.

L'expectoration a lieu particulièrement le matin et le soir, blanche ou verdâtre ou purulente ou jaune et grise, d'une odeur souvent fétide.

Si la toux est sèche, elle s'accompagne souvent de nausées et de vomissements bilieux, et elle est ordinairement pire dans la soirée, avant ou après s'être couché.

 

La Sepia convient aux femmes surtout, et dans les affections graves de la poitrine, elle est particulièrement indiquée quand il existe concurremment un ensemble de symptômes qui accusent ou une lésion ou un dérangement fonctionnel du côté de l'utérus, des ovaires ou du vagin (congestion passive de l'utérus, catarrhe, granulations et ulcérations du col), avec, surtout, pression de haut en bas dans le bas-ventre. L'indication se tire alors bien plus des symptômes utérins que de ceux de la poitrine. Un.autre signe précieux pour Sepia, c'est une éruption de papules dures, avec rougeur à leur base, sans suppuration ; il y a seulement brûlure et picotements.

 

— Tressaillement spasmodique continuel de la paupière de l'oeil gauche et de la commissure des lèvres de ce même côté.

 

Silic. — Toux continue le jour et la nuit, avec pression à la poitrine et respiration gênée ; cette toux est aggravée par le mouvement et s'accompagne de crachats muqueux peu abondants.

Toux creuse, spasmodique, suffocante, excitée par un chatouillement dans la fossette du cou.

 

— Par ces symptômes, Silicea répond au début de la phthisie pulmonaire et dans certains cas, chez des scrofuleux surtout, peut servir à enrayer la maladie ; mais c'est à un degré plus avancé que l'expérience l'a plus généralement trouvée efficace, quand son emploi repose sur l'ensemble des symptômes suivants :

 

Toux avec suffocation la nuit, suivie de l'expectoration abondante de pus fétide, de crachats rendus en masses floconneuses, caillées ou filandreuses.

Oppression plus grande en étant couché sur le dos.

Insomnie ; au point de vue de l'insomnie, Silicea agit si sûrement dans le plus grand nombre des cas, qu'on lui a donné dans notre École le nom de morphine homoeopathique des tuberculeux.

 

— Sueurs nocturnes, générales, débilitantes, plus marquées le matin ; la nuit la sueur peut être limitée à la tête.

La peau est pâle et prend la teinte de la cire jaune.

Tempérament très-irritable et caractère craintif.

Il ne peut supporter la plus légère tension d'esprit.

 

Symptômes concomitants. Douleurs et déchirements dans la tête, souvent d'un seul côté.

Suintement au cuir chevelu.

Rougeur dés yeux, gonflement de la glande lacrymale.

Taches noires devant les yeux ; larmoiement au grand air.par suite de l'obstruction des voies lacrymales ; taches sur la cornée transparente ; vue comme voilée par un nuage ; les paupières sont collées pendant la nuit.

 

Dureté de l'ouïe ; gonflement et induration des parotides.

Croûtes, boutons et ulcères dans le nez.

Rougeur et sensibilité de la muqueuse des fosses nasales.

Sécheresse du nez ou écoulement âcre par le nez.

Épistaxis de temps en temps.

 

Herpès au menton, ulcères à la partie rouge des lèvres.

Goût amer dans la bouche après avoir mangé ; pression dans l'estomac, afflux d'eau dans la bouche.

Vomissements d'aliments la nuit ; nausées chaque matin.

Constipation, selles dures, lentes à sortir.

Des selles molles avant les règles constituent une indication précieuse.

Urine fréquente et même involontaire pendant le sommeil.

 

Antécédents. Engorgement, inflammation, induration et ulcération des glandes. Inflammation, ramollissement, carie des os ; ulcères presque de tous genres.

Abcès du sein, inflammation chronique des mamelons.

Coryza chronique et disposition invétérée à prendre des rhumes de cerveau.

Abcès dans la région lombaire.

Gonflement et déviation de l'épine dorsale.

 Sueur fétide des pieds.

 

Silicea doit être toujours pris en sérieuse considération dans toutes les affections plus ou moins graves, diversement caractérisées, qui sont dues à la suppression de la sueur des pieds.

 

Silphion. Le Silphion des Anciens, qui décidément paraît être le suc de la racine du Thapsia Silphium L., et dont Pline parle en ces termes :

 

Quod Graeci Silphion vocant, in Cyrenaicâ provinciâ repertum, cujus succum vocant laser, MAGNIFICUM in medicamentis et ad pondus argentei denarii pensum, fait rapidement son chemin dans la thérapeutique homoeopathique ; semant partout sur son passage les preuves en apparence incontestables d'une immense valeur.

 

Le MAGNIFICUM in medicamentis ne paraît pas devoir être une exagération, et le ad pondus argentei denarii pensum sera bientôt, j'espère, jugé comme au-dessous de la vérité. De tels services ne se vendent pas au poids de l'argent.

 

Déjà précédemment en le séparant du Silphium laciniatum, préconisé contre les affections asthmatiques, et avec lequel il faut bien se garder de le confondre, j'ai parlé des espérances que faisait concevoir, dans le traitement de la phthisie pulmonaire, le Silphion in Cyrenaicâ provinciâ  repertum, et que nous avons le bonheur de posséder aujourd’hui en France.

 

J'ai commencé à l'employer et je dirai plus tard quel aura été le fruit de mon expérience personnelle. Mais en attendant je me fais un plaisir et un devoir d'énoncer ici, sur l'autorité d'un confrère qui ne peut ni se tromper ni me tromper, que le Silphion s'est montré merveilleusement curatif dans des cas de phthisie au 3 ème degré, où tout était réuni pour ne laisser présager qu'une fin prochaine : grandes cavernes, toux incessante le jour et la nuit, sueurs profuses, abondantes, inappétence, etc.

 

L'essentiel à présent est d'étudier les caractéristiques de Silphion, car de panacée universelle il n'y en a point, et ce n'est pas nous qui autoriserons jamais un rêve aussi insensé.

 

— Les médicaments sont uniquement des modificateurs d'organes ou de fonctions, et nullement des antagonistes d'entités morbides . Cette vérité est à nous ; elle vient de notre École, et quand l'enseignement officiel la proclame parce qu'elle en reconnaît la justesse, nous serions impardonnables de l'oublier un seul instant.

 

Il n'y aura jamais de spécifiques contre une entité morbide, il y a des spécifiques contre des ensembles de symptômes ; donc, pour assigner au Silphion la place qu'il doit occuper dans notre thérapeutique, une seule chose est à faire, c'est de préciser, c'est de déterminer d'une manière bien positive l'ensemble de symptômes qu'il est susceptible de produire à l'état sain, cet ensemble étant la mesure exacte du mal qu'il peut combattre efficacement.

 

Spong. Toux pire depuis le soir jusqu'à minuit, surtout en étant couché sur le côté droit et sur le dos.

Amélioration de la toux par le boire et le manger, surtout par des boissons chaudes.

Enrouement ; la voix lui manque subitement en parlant.

Dyspnée très-pénible en parlant, en se remuant ou en étant couché, surtout sur le côté droit ou sur le dos ; épuisement après chaque effort.

Douleur de brûlure dans la poitrine et dans la trachée.

Crachats jaunes.

Frissonnement constant dans le dos qui n'est pas soulagé par l'application de la chaleur extérieure, et, si la chambre est trop chaude, la toux en est augmentée.

Éructations fréquentes ; rapports aigres et goût aigre dans la bouche, soif intense.

Borborygmes.

 

Disposition marquée au gonflement et à l'induration des glandes.

La peau est sèche et chaude.

Les mains et spécialement les articulations des doigts sont rouges et gonflées.

Anxiété peinte sur le visage qui est très-pâle ou rouge cramoisi, tuméfié, bouffi.

Saignement du nez après le plus léger effort.

 

Pouls dur et très-fréquent avec congestion vers la tête et la poitrine.

Douleur au coeur.

Palpitations violentes qui réveillent le malade après minuit et s'accompagnent d'une suffocation pénible, d'agitation, d'angoisses avec toux retentissante. Abattement extrême ; découragement.

Le malade repousse toute confiance.

Rien ne peut le rassurer.

L'air froid, la parole, le mouvement, aggravent l'état du malade.

Tous les symptômes s'aggravent aussi par le décubitus avec la tête basse.

 

Stannum. Toux fréquente jour et nuit, avec grattement dans la trachée et voix enrouée.

Le décubitus sur le côté droit provoque nécessairement la toux.

Toux violente qui ébranle tout le corps, tantôt sèche et avec expectoration pénible, tantôt grasse avec crachats abondants.

Toux fatigante surtout le matin dès qu'il se met sur son séant ; c'est alors que se fait une expectoration très-abondante de crachats visqueux, jaunâtres, consistants, ayant un goût désagréable, douceâtre ou salé, qui se détachent aisément et surnagent au-dessus de l'eau.

Quelquefois quand l'expectoration est pénible, après de longs efforts, excitation à vomir et alors afflux dans la bouche d'une eau claire ou de glaires.

En toussant, toute la poitrine est douloureuse, comme écorchée ; quelquefois aussi, lents élancements dans le côté gauche, surtout quand il est couché sur le côté droit.

Respiration toujours un peu accélérée, pénible, comme s'il manquait d'air pour respirer.

Le malade éprouve de la peine à parler tant à cause de l'oppression que de l'enrouement.

Sensation d'écorchure dans la trachée ; larynx toujours plein de mucosités visqueuses.

Accès de suffocation, étouffements qui obligent à rester assis sur son lit.

Grande tension au-dessus de la poitrine.

La respiration manque au plus léger mouvement.

Râle muqueux très-sonore.

 

Fièvre tous les jours de six à neuf heures du soir.

Frissonnements constants alternant avec des bouffées de chaleur ; frissons dans le dos avec brûlure à la paume des mains et chaleur sur tout le corps. Pouls petit, fréquent, pendant la fièvre.

Toux plus incessante et crachats aqueux.

Grande lassitude.

 

Sueur nocturne, après minuit et le matin.

La sueur exhale une odeur sui generis de paille pourrie.

Sommeil très-agité, troublé par des rêves effrayants.

Après minuit, le malade a de la peine à se rendormir ; il se sent épuisé.

Il est agité ; son corps ruisselle de sueur, il tousse beaucoup et il est tourmenté par les idées les plus pénibles.

 

SIGNES EXTÉRIEURS. — Constitution chétive, corps grêle.

Taille élancée, maigre, long cou, épaules hautes, poitrine étroite et aplatie ; cheveux blonds, yeux bleus.

Teint d'un blanc mat, peau transparente, rougeur foncée des pommettes qui sont vergetées de lignes violacées ; visage boursouflé, lèvres bleuâtres ; yeux ternes, enfoncés ; aspect très-misérable.

Grand abattement ; il a la plus grande peine à se mouvoir.

Le moindre effort provoque des douleurs par tout le corps et amène des sueurs avec épuisement total.

Du côté des facultés intellectuelles, le malade est très-excité ; il sent et pense avec une vivacité et une clarté extraordinaires.

Humeur anxieuse, mêlée d'agitation, d'irritation et de disposition à pleurer.

Appréhension de l'avenir ; il désespère de sa guérison.

 

TROUBLES DIGESTIFS. — Sécheresse à la bouche et soif modérée ; appétit tantôt nul, tantôt très-accentué ; langue rouge, dévoiement.

Après avoir mangé, pression et ballonnement de l'estomac.

 

Symptômes concomitants. Mal de tête tous les matins.

Froid et œdème des mains, des pieds et des jambes.

Toute émotion la plus légère provoque des battements de coeur.

 

Antécédents. Grande disposition à tousser ; sujet au printemps et en automne à des toux grasses avec respiration oppressée et expectoration abondante de crachats glaireux.

 

Sticta pulm. Toux chronique avec enrouement, aggravée pendant la nuit, de minuit au matin, et pendant le jour, le soir et le matin, le soir vers les six heures.

Toux qui ne permet ni de dormir ni de rester couché.

Douleur à la poitrine qui va du sternum à la colonne vertébrale, constante, pire au mouvement, qui gêne le mouvement des bras.

Douleur pressive dans la région du coeur.

Oppression.

Crachats sanguinolents, purulents, formés de matière crétacée, ayant souvent à leur centre des parcelles dures comme la pierre.

Hémoptysie chronique à sang noir.

Fièvre hectique, avec des accès qui simulent une fièvre intermittente.

Prostration des forces.

Insomnie.

Sueurs colliquatives générales.

Émaciation ; constitution profondément débilitée.

Confusion générale des idées.

Impossibilité de concentrer son attention et ses facultés sur un sujet unique.

Mauvais goût dans la bouche.

Diarrhée muqueuse, bilieuse.

 

Symptômes concomitants. Coryza aigu, sec, avec gonflement du nez et chatouillement à l'intérieur ; coryza chronique avec éternuements le matin, écoulement verdâtre.

Céphalalgie frontale et épistaxis.

Pression à la racine du nez.

Migraines par accès violents.

Sensation de brûlure dans les paupières avec douleur dans le globe de l'oeil, enfermant ou en ouvrant les paupières ou en tournant les yeux.

 

Antécédents. Affections catarrhales répétées.

 

Sulphur. Toux chronique, sèche, ébranlante, plus forte le soir au lit, avant de s'endormir et qui réveille la nuit.

Toux avec enrouement le matin, sécheresse de la gorge.

Coryza et sensation de pesanteur sur la poitrine.

Toux brève, avec ardeur et cuisson dans la gorge, plus forte au grand air et cessant lorsqu'il se couche.

La gorge est rouge et sèche avec sensation de brûlure.

Pendant les quintes de toux, élancements dans la poitrine ou sous les côtés, plus particulièrement du côté droit qui est souvent douloureux au toucher. Tension pénible de la poitrine avec difficulté à respirer.

Élancements dans la poitrine jusque dans le dos ; ces douleurs dans le dos sont encore plus vives en toussant.

Douleur contusive au sommet de la poitrine, en y touchant.

 

En toussant et en éternuant, secousses douloureuses dans la tête et sensation comme si la poitrine allait éclater.

Respiration courte en marchant.

La toux de Sulphur est le plus ordinairement sèche, mais elle offre cette particularité que de temps en temps elle est suivie d'une expectoration abondante et qui soulage momentanément, de crachats purulents ou verdâtres, de goût sucré, exprimant l'odeur d'un vieux coryza.

 

Frissonnements fréquents.

Froid intérieur très-fréquemment.

Alternatives de froid et de chaud.

Accès de fièvre fréquents et à forme périodique.

Tous les jours dans l'après-midi, de cinq à six heures, petits frissons suivis de chaleur avec soif.

Froid aux pieds.

Sueur aux mains et à la face.

Fièvre le soir.

Pâleur de la face, yeux cernés.

Le malade se plaint constamment d'avoir trop chaud.

La nuit, brûlure des pieds. Il ne peut pas les tenir couverts.

 

La nuit, étant couché, élancements à la région du coeur, palpitations qui obligent à se relever sur son séant.

Dans le lit, forte chaleur sans soif.

Le malade est le premier à se plaindre de ce que son haleine est trop chaude.

Chaleur aux mains et à la plante des pieds.

La nuit, sueurs profuses.

Sueur seulement après le réveil.

Dans la position horizontale, crampes fréquentes dans les mollets, et, en marchant, crampes à la plante des pieds.

Esprit lent, très-oublieux.

 

Perte totale d'appétit ; il n'a de goût que pour les acides ; bouche pâteuse, goût continuellement douceâtre dans la bouche.

Le matin seulement, en s'éveillant, amertume de la bouche.

Répugnance pour la viande qui donne des envies de vomir.

Soif continuelle.

Après avoir mangé, même peu, sensation de plénitude à l'estomac, sans gonflement.

Diarrhée avec ténesme et tranchées, le matin, surtout de bonne heure.

Hémorrhoïdes.

Selles granuleuses mêlées à du mucus et avec douleur de brûlure dans le rectum.

Selles chaudes qui brûlent au passage.

 

Symptômes concomitants. Sécheresse et brûlure dans la gorge.

Congestion vers la tête et la poitrine avec palpitations du coeur.

Écoulement purulent par les oreilles avec bruissements et chaleur.

Prurit, chatouillement, rougeur et brûlure dans les yeux, ou larmes abondantes s'échappant involontairement.

Éruptions croûteuses, pruriantes, avec brûlure que le grattement soulage.

Petites vésicules pruriantes qui suintent un liquide, après quoi le prurit cesse ; furoncles.

 

Taches hépatiques sur la poitrine et sur le dos.

Taches jaunes, brunes.

Gonflement, induration et suppuration des glandes.

Lèvres gercées.

Éruption autour de la bouche.

Gerçures douloureuses aux mains.

Engelures rouges aux doigts et aux orteils.

 

Chez les femmes, le sang des règles est épais, noir et âcre.

Leucorrhée brûlante, douloureuse, produisant des excoriations.

Brûlure dans le vagin et démangeaison dans les parties extérieures.

 

Antécédents. Pneumonie, gale.

Éruptions de tous genres.

Maladie des os.

 

Nota. Si, après l'emploi de Sulphur, on voit survenir à la peau une éruption quelconque ou un prurit manifeste, on est autorisé à concevoir les plus belles espérances, et dans ce cas, je ne saurais trop recommander de suspendre tout remède, de peur de troubler, par une médication intempestive, l'action salutaire de Sulphur.

 

Thuya occid. Cette plante énergique nous fournit dans la liste des symptômes qu'elle provoque à l'état sain les moyens de l'appliquer utilement au traitement de la phthisie ; douleur profonde dans la poitrine et toux avec expectoration de matières jaunâtres.

Toux provoquée par une irritation dans la trachée-artère et qui est plus forte le matin, suivie de crachats peu abondants, mais formés de masses jaunes, verdâtres.

Resserrement de la poitrine, respiration difficile ; sensation comme si la poitrine était gonflée en avant.

Douleur de pression dans la poitrine.

Élancements dans le dos qui remontent vers la poitrine.

Violentes palpitations de coeur en montant l'escalier ; élancements dans le côté gauche de la poitrine pendant l'inspiration et l'expiration ; forts élancements dans la poitrine qui partent du creux de l'aisselle gauche .

 

Mais il est un point sur lequel je veux appeler spécialement l'attention.

 

Thuya produit une déformation de la pulpe des doigts, qui n'est pas sans analogie avec les doigts hippocratiques. Et par ce fait seul il mérite d'être pris en considération toutes les fois qu'on rencontre chez les phtisiques ce signe diagnostique d'une grande importance.

 

Pourquoi les doigts des phtisiques prennent-ils une telle disposition qu'ils se terminent en un bout arrondi ? Pourquoi cette hypertrophie localisée quand toutes les autres parties du corps s'atrophient ? Dans les sciences naturelles nous ne connaissons la cause de rien. Triste consolation donnée à notre orgueil mais ce qui est incontestable, c'est que tous ceux qui portent des doigts hippocratiques sont ou tuberculeux ou susceptibles de le devenir.

 

C'est donc là un phénomène qui nous révèle excellemment la constitution particulière du sujet, et, quand nous trouvons dans la pathogénésie d'un médicament un phénomène analogue, il y aurait une grande faute à ne pas le faire ressortir, surtout quand ce médicament nous est déjà connu par son action profonde dans l'économie, action spéciale contre la sycose qui, à elle seule, peut être susceptible de présider à la formation du tubercule.

 

Autre considération : si un phénomène qui se passe au bout des doigts peut devenir chez un phtisique le signe révélateur du médicament approprié au cas particulier, c'est une raison de plus pour ne pas s'obstiner à tirer ses indications des symptômes locaux de la poitrine.

 

Dans la poitrine est la lésion, rien de plus, le mal est général. C'est partout que nous devons chercher le cachet de la diathèse, et n'importe où nous le trouvions, il faut se hâter de le saisir, car c'est de la connaissance de la diathèse et non de l'étude des destructions matérielles que dépend le salut des malades.


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