53 pathogénésies « nouvelles » du XX ème siècle.
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AGAVE TEQUILINA.

 

Le Comité de la Pharmacopée Homoeopathique Américaine, a décidé d'inclure dans son ouvrage 44 nouveaux remèdes, dont le proving a été établi avec soin.

Parmi ces 44 remèdes, 21 le furent au Mexique, par une École Homoeopathique, dont l'éloge n'est plus à faire.

De manière à nous familiariser d'avec ces remèdes « Mexicains », le Docteur Garcia Trevino, nous en donne les provings.

Au-dessus de tous les provings qui vont suivre, il convient de placer l'œuvre importante du Docteur Luis G. de Legarreta, intitulée : M. M. Homoeopathique des Plantes Mexicaines (Mexico, 1961).

Cet ouvrage contient l'intégralité des provings Mexicains, dont nous allons avoir un aperçu ci-après.

 

La première dilution liquide est la T. M.

Les provings ont été exécutés par le Docteur Luis de Legarreta et cela, deux fois.

La première fois, à l'aide de la plante elle-même, la seconde fois à l'aide de la liqueur distillée fort connue au Mexique, sous le nom de « Tequila ».

Évidemment, le second proving a eu lieu avec des dilutions de Tequila.

 

Ces provings sont rapportés dans son ouvrage déjà cité : Matière Médicale Homoeopathique des Plantes Mexicaines, 1961.

 

1/ Observations cliniques. (Agave tequilina)

Ce remède produit une asthénie généralisée avec myalgies ; une amnésie transitoire.

 

Les provers ont tendance à être tristes et pessimistes, souhaitant des choses difficiles à atteindre, anorexie, douleurs rhumatismales dans différentes régions du corps, aggravées par le mouvement ; crampes dans les jambes, surtout lorsque l'on se trouve au lit.

 

10 à 15 gouttes, dans un peu d'eau, à prendre l'estomac vide, avant le petit déjeuner, occasionnerait de l'aversion pour les boissons alcoolisées.

 

2/ Symptômes. (Agave tequilina)

Le proving obtenu par les dilutions de Tequila, et celui obtenu par la plante elle-même, sont superposables.

 

Psychisme. (Agave tequilina)

Aime plaisanter, discuter, faire de l'humour.

Amnésie transitoire.

Crie, hurle, vocifère, bégaie, bredouille, balbutie.

Nie avoir fait ou dit quelque chose le jour précédent, alors qu'il l'a effectivement dit ou fait.

Peut devenir violent et agressif.

 

Tête. (Agave tequilina)

Confus et comme hébété.

Lourdeur.

Maux de tête doux, lorsque l'on tourne la tête vers l'un ou l'autre côté.

Ressent le visage bouillant, bien qu'objectivement, il paraisse pâle.

Trouve quelque soulagement en prenant sa tête dans ses mains.

Vertige léger avec vision obscurcie.

 

Yeux. (Agave tequilina)

Congestion conjonctivale, avec sensation brûlante et pruriante, qui le porte à se frotter les yeux.

Diplopie et vision obscurcie, davantage à un œil qu'à l'autre.

 

Oreilles. (Agave tequilina)

Bruits dans les deux oreilles avec surdité.

Prurit dans le conduit auditif, ce qui l'incite à se curer l'oreille avec n'importe quel objet, qui se trouve à portée de sa main.

 

Nez. (Agave tequilina)

La nuit, cette obstruction alterne d'un côté à l'autre.

Obstruction nasale marquée, ce qui occasionne une respiration difficile.

Sécheresse avec durcissement, épaississement, de la muqueuse.

Sécrétions adhésives qui forment des croûtes difficiles à détacher lorsqu'elles sèchent.

Sensation d'endolorissement comme si cette muqueuse avait été ébouillantée.

 

Gorge. (Agave tequilina)

Sèche avec enrouement.

Sensation d'avoir un lien ou un col trop étroit autour de la gorge.

 

Appétit. (Agave tequilina)

Anorexie complète ; bien qu'il ressente son estomac vide et le désir de manger.

Désir d'alcool.

 

Estomac. (Agave tequilina)

Hyperacidité gastrique prononcée, pyrosis intense.

Sensation de vide gastrique, ce qui occasionne le besoin de s'alimenter. Mais sans appétit.

 

Organes sexuels mâles. (Agave tequilina)

Diminution de la libido.

Douleurs intermittentes dans les testicules, comme s’ils avaient été traumatisés.

Éjaculations avec un pénis flasque.

Érection incomplète.

 

Organes sexuels féminins. (Agave tequilina)

Douleur aiguë dans le bas ventre, davantage dans la région ovarienne, durant les règles.

Douleur est améliorée en buvant des boissons alcoolisées ;

Flot menstruel est peu fourni.

 

Organes respiratoires. (Agave tequilina)

Emphysème.

Enrouement avec voix faible.

Excès de glaires occasionne une respiration difficile, et le malade est obligé de s'asseoir dans son lit, pour pouvoir dormir.

Sclérose pulmonaire.

Sécrétion nasale catarrhale, épaisse, comme du blanc d'œuf.

Toux grasse, avec difficulté marquée à décoller. À faire « monter », des glaires jaunes verdâtres de nature purulente.

 

Dos et extrémités. (Agave tequilina)

Douleurs rhumatismales dans les muscles du bas du dos, et ceux des membres inférieurs.

 

Sommeil. (Agave tequilina)

Après s'être réveillé, il est obsédé par le thème général de son rêve nocturne, il lui est difficile dé se débarrasser de cette idée obsédante.

Cauchemars.

Insomnie, qui est aggravée lorsque l'on boit de la « tequila » dans la journée.

Rêve de choses qui sont advenues durant la journée, mais d'une manière exagérée.

 

Généralités. (Agave tequilina)

Anorexie.

Douleurs rhumatismales dans différentes régions du corps.

Faiblesse générale.

Insomnie.

Triste et pessimiste.

 

Commentaires : (Agave tequilina)

En relisant ce proving, le tableau qui vient à l'esprit est celui de l'alcoolisme, et des troubles qui en découlent.

 

Alcoolisme, tout d'abord dans sa prophylaxie, puisque le Docteur Garcia‑Trevino nous dit que 15 gouttes d'Agave, dans un peu d'eau, le matin à jeun, occasionne de l'aversion pour les boissons alcoolisées, mais surtout l'alcoolique pris, comme un tout, avec sa verve, sa logorrhée, sa violence, sa mémoire déficiente.

 

Vous le voyez avec ses conjonctives injectées, son anorexie et son désir d'alcool.

 

Sur le plan organique, les troubles sexuels, ceux du sommeil ainsi que des muqueuses (nez, poumons, estomac) complètent le tableau, sans toutefois omettre les douleurs des M. I.

 

Référence : Docteur Eliud Garcia Trevino. Pathogénésies de quelques nouveaux remèdes Mexicains. Journal of the American Institute of Homoeopathy, 1966, n° 11/12, pages 330 à 337.

 


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