Traitement homoeopathique des maladies des organes de la respiration (1874)
<< page précédentesommairepage suivante >>

Parmi les symptômes de la laryngite chronique, les altérations de la voix constituent le premier symptôme, et la première de ces altérations est un enrouement qui présente des nuances très-nombreuses et qui finit toujours, au fur et à mesure que les altérations deviennent plus graves, par être remplacé par l'aphonie.

 

Douleur au larynx, vive parfois, lancinante, brûlante, ou consistant d'autrefois uniquement en un prurit, picotement, chatouillement ; sensation de gêne, de sécheresse ; la douleur du larynx peut être nulle depuis le début de la maladie jusqu'à la fin. Il est même remarquable (Trousseau et Belloc) que les malades qui avaient souffert un peu quand la maladie était à son début et que la phlegmasie était encore à l'état aigu, cessent de souffrir quand la membrane muqueuse et les cartilages du larynx sont presque entièrement détruits par l'ulcération ou par la nécrose.

 

« La laryngite chronique des phtisiques est une affection le plus ordinairement indolente. Interrogez les malades chez lesquels on trouve, après la mort, le larynx ulcéré et le plus gravement désorganisé, la plupart affirmeront qu'ils ne ressentent tout au plus qu'un peu de gêne et de chaleur à la gorge, et ce n'est véritablement que dans quelques cas exceptionnels qu'ils accusent une véritable douleur. » (Andral.)

 

Toux dont la fréquence et le timbre varient singulièrement, quinteuse, violente ou enrouée quand les malades sont enroués et éteinte quand ils sont aphones. La toux est ou augmentée ou calmée par l'ingestion des aliments ou des boissons et avec des impressions différentes selon la température des boissons. Nous serons heureux de retrouver dans la pathogénésie de quelques-uns de nos médicaments des particularités qui correspondent merveilleusement aux symptômes des malades.

 

Les crachats laryngiens offrent avec les crachats bronchiques cette différence qu'ils sont plus petits, plus rares, moins homogènes. Les matières expectorées sont concrètes, pelotonnées, striées de sang ou contenant à leur centre un peu de pus.

 

Troubles respiratoires depuis l'accélération jusqu'à la dyspnée extrême ; cette dyspnée se manifeste par accès, le jour ou la nuit, et les accès de suffocation peuvent être marqués par les symptômes d'une asphyxie imminente.

 

Les commémoratifs ont une très grande valeur pour le diagnostic, le pronostic et le traitement. La laryngite chronique des phtisiques est subordonnée au sort des lésions pulmonaires.


<< page précédentesommairepage suivante >>